Avec un million de spectateurs en deux semaines, le film de Xavier
Beauvois dépasse les espérances des
professionnels. Bien que lancée avec peu de copies sur les écrans
français le 10 septembre, l'histoire des moines de Tibéhirine, enlevés
et assassinés en Algérie en 1996, s'est d'emblée installée en tête du
box-office. Fort de cet accueil, le distributeur, Mars Distribution,
laisse 424 copies en circulation en troisième semaine et attend
désormais le deuxième million de spectateurs.
Mgr Bernard-Nicolas Aubertin, archevêque de Tours, a écrit :
"Ce film n’a pas obtenu la Palme d’Or... pourtant s’il est une reconnaissance qui aurait été des plus fortes c’est bien celle là. La palme est en effet symbole du Martyre, du témoignage de l’amour qui va jusqu’à l’extrême, jusqu’au don de sa vie…"
Floria
très beau film. Très belle vie que celle de ces moines. Très grande sainteté aussi, ceci est indéniable. Mais je m’interroge sur leur prière commune avec les Musulmans. Certes, ceux de leur village sont “braves”. Mais n’y a-t-il pas risque de confusion entre les deux religions ? Pratiquer la charité, oui, mais au détriment de la vérité, est-ce ce que l’Eglise préconise? Je ne le crois pas. Est-ce ainsi qu’ils peuvent amener les Musulmans au Christ? (car ils ne le professent pas quand ils sont avec les villageois, mais s’alignent sur leurs pratiques à eux). Ce mode d’évangélisation me laisse quelque part perplexe.
free
Et de deux, après le succès du “Grand silence”. En revanche un film tourné, il y a deux ans, à Lourdes racontant le retour à la foi d’une femme (interprétée par Sylvie Testud) après une guérison, n’a jamais trouvé de distributeur.
Lorio
Il faut se précipiter pour voir ce film. Le dialogue entre Michel Lonsdale et la jeune algérienne est un moment l de reeelle grâce. Les grincheux pourront toujours trouver à redire et les amateurs de cinéma relèveront quelques médiocrités de réalisation, mais tout cela s’ efface devant un film bouleversant .
Il faut rendre grâce à Dieu que la France soit représentée par cette œuvre aux Oscars.
NL
Le film est magnifique. Mais, quelque chose me gêne. Etre chrétien ce n’est pas devenir l’autre, mais témoigner de l’existence du Christ. Or, la toile de fond du film, c’est le syncrétisme, la promotion d’une religion Islamo-chrétienne. Les références au Coran sont constantes. Le plus symbolique étant de terminer systématiquement les phrases par un Inch’Allah. Cela revient à donner le dernier mot à l’Islam, et in-fine se soumettre à lui.
Mingdi
S’il n’y avait la lecture en voix off par Lambert Wilson de la lettre authentique du père de Chergé où ce dernier dit son affection pour l’islam, ce film serait un beau témoignage de résistance catholique en milieu politique et religieux hostile. Certains déploreront la pauvreté liturgique qui est de règle dans ce monastère. Mais c’était comme cela. Le cinéaste a fait son travail.