Le Dr. Udo Ulfkotte, 53 ans, a collaboré pendant 18 ans ans au prestigieux quotidien Allemand, le Frankfurter Allgemeine Zeitung, jusqu’à en être le rédacteur en chef. Il fut également conseiller du Chancellier Kohl. Dans un témoignage, il révèle les noms de ses collègues les plus célèbres en Allemagne, instrumentalisés par les services de renseignements américains et allemands. Il affirme avoir été manipulé comme les autres. Aujourd’hui, il se repent et déclare « avoir honte d’avoir fait partie de ce système de corruption ». Malgré l’omerta sur son témoignage, le livre est un bestseller.
”Aucun journaliste est autorisé à parler de mon livre au risque de se faire virer. Nous avons donc un bestseller, sur lequel les mainstreams n’ont ni l’autorisation d’écrire, ni l’autorisation de parler.”.
Ulfkotte estime que la corruption de journalistes d’informations majeurs en Occident est une routine pour la CIA.
« Lorsque j’ai confié à mon journal, la FAZ, que j’allais publier mon livre, leurs avocats me menacèrent, en me disant je devrai en tirer toutes les conséquences, surtout si je publiais des noms ou des secrets, mais je m’en fiche. Vous voyez, je n’ai pas d’enfants à me soucier. Vous devez aussi savoir que j’ai été gravement blessé durant les attaques au gaz dont j’ai été témoin en Iran en 1988. Je suis le seul journaliste allemand qui a survécu à ces attaques au gaz. J’en souffre toujours. J’ai été victime de trois attaques cardiaques. Je ne pense pas vivre plus de quelques années.”
“J’ai publié des articles sous ma signature rédigés par les agents de la CIA et autres services secrets, en particulier les services allemands.”
Il raconte que des organisations proches du gouvernement offrent des voyages tous frais compris aux journalistes. En contrepartie, il est exigé d’eux, d’écrire favorablement.
Combien de journalistes, chez nous, en France, font l’objet de cette corruption ?
PETROCOR
quasiment tous!
mais est ce réellement une surprise ?
PK
Sans doute assez peu… Mais ils sont tellement imbus de leur pseudo-savoir qu’ils sont incapables de faire une analyse très simple…
À partir de là, le seul boulot que la CIA a à faire est de les laisser en place… C’est tout !
Lug
Il suffit de voir avec quelle objectivité nos médias traitent de la situation en Ukraine, strictement dans la ligne de la politique américaine, pour avoir la réponse : tous.
Lire également le livre d’un repenti des RG : “RG : la machine à scandales” de Rougelet, où il est bien expliqué que l’un des principaux travail de ce service est de ficher et contrôler les “journalistes” à des fins de propagande. Exemple concret : il révèle (dans les années 90, bien avant Bertrand …) que Carpentras fut une manipulation organisée par les RG, et dans son livre “Les maîtres-censeurs” Elisabeth Lévy raconte comment consigne fut donnée aux journalistes d’accabler le FN. Nous avons aussi nos repentis mais une occultation encore plus forte, une preuve de plus au passage …
jejomau
il y a Edwy Plenel. Et çà on le sait.
khan
Rien de bien nouveau.
Beaucoup de nos journaleux émargent depuis longtemps à l’ambassade des USA et d’Israël.
La qualité de leurs analyses, la partialité de leurs articles et la fausseté de leurs arguments le prouvent tous les jours.
SD-Vintage
Chez nous c’était le KGB. Aujourd’hui c’est le Qatar, le PS et le Quai d’Orsay
jpr
En Allemagne comme en France, le pouvoir va bientôt interdire les best-seller !
stephe
“Combien de journalistes, chez nous, en France, font l’objet de cette corruption?”
Ben tous évidemment! avec servilité ou non, car, si ce n’était pas le cas ils seraient tout simplement à pôle emploi.
Zabo
Ce gars est courageux, car, même si sentant sa fin proche il met de l’ordre dans ses affaires, la plupart ne le font pas. Excellent que son livre soit un succès !
MEIERS
J’ai lu le livre du Dr. Ulfkotte. Il est intéressant tant par son contenu que par le genre de réactions qu’il a suscité dans la presse “officielle” allemande. Ulfkotte décrit par exemple comment certains services secrets comme la CIA ou le BND allemands ont accès aux salles de rédaction avec l’accord des rédacteurs en chef, déposent des articles qu’ils ont rédigés et pour lesquels le journaliste ne sert que de prête-nom. Ulfkotte citait le cas d’un article sur une usine de fabrication de gazs de combat lybienne qui lui a été remis par le BND en 1993.
Le 7 mars 2015 le magazine “DER SPIEGEL” a publié un article critique sur le Dr.Ulfkotte, qui pratiquement ne s’exprimait pas sur le contenu de ses révélations, mais se bornait à des attaques personnelles en essayant par exemple de le faire passer pour un malade imaginaire, aux idées bizarres, ce qui serait illustré par le fait qu’il est propriétaire d’une ferme biologique produisant en autarcie! (Quel rapport avec le contenu du livre?)
On voit en fait le problème. On est confronté à un type de journalisme prète-nom des gouvernements et des services secrets qui est exactement le contraire de l’image d’un journaliste comme l’incarnait Albert Londres dans les années 1920. La devise de Londres était de mettre “la plume dans la plaie”. Il avait été licencié de son journal à la demande de Clémenceau pour avoir exposé à l’opinion publique française que les italiens étaient insatisfaits du traité de paix. Il avait dans ses reportages dénoncés les scandales sociaux de son temps, depuis le bagne de Cayenne, en passant par la traite des blanches, les dessous du Tour de France ou la condition des aliénés dans les années 20.
Cette carence du journalisme contemporain explique aussi l’essort d’Internet. En fait les particuliers sont obligés pour s’informer, critiquer ou analyser l’actualité de faire eux-mêmes, à titre gratuit le travail pour lequel les journalistes sont censés payés, le tout pour se voire accuser de conspirationnisme par ces derniers!