Depuis longtemps, notre famille de pensée pose les bons diagnostics à partir d’une analyse critique du monde moderne. Restait à en tirer des lignes directrices. Essayant de concilier pragmatisme et idéal, ce programme contient des mesures à la fois réalistes et radicales, pour traiter nos maux à la racine. Comme le résumait Gustave Thibon, « la société devient enfer dès qu’on veut en faire un paradis ». Il ne s’agit donc, en aucun cas, de plaquer une idéologie sur le réel. Nous voulons rebâtir un monde préservé du totalitarisme progressiste et de la domination absolue des puissances d’argent. Nous voulons une cité où les hommes puissent réapprendre le sens des libertés et de la responsabilité, l’amour de leur identité et le courage de la défendre en toutes circonstances.
- Préface, Jean-Eudes Gannat
- École et enseignement, Victor Aubert
- La politique étrangère de la France, Thibaud Gibelin
- Agriculture et alimentation, Guillaume Travers
- La famille, pivot de la société : de la dissolution à la reconnaissance, Anne Trewby
- Monnaie et finance, Guillaume Travers
- Fiscalité, Guillaume Travers
- État de droit et contrôle de constitutionnalité des lois, Guillaume Bernard
- Insécurité et justice, Guillaume Bernard
- Urgence identitaire : du droit à l’immigration au droit de la remigration, Jean-Yves Le Gallou
- Politique sociale, Guillaume Travers
- Santé, Dr Michel Pareti
- Mémoire et identité, Victor Aubert
- La culture, Anne Brassié et contributeurs
- Relocalisation, Guillaume Travers
Extraits sur l’école :
Le rôle de l’État n’est pas d’administrer le système éducatif dans ses moindres détails mais de garantir les moyens qui permettent à chaque famille d’avoir accès à un enseignement adapté à leur enfant ainsi que de maintenir un bon niveau d’exigence pour garantir la valeur des diplômes nationaux. L’initiative privée, enchâs- sée dans un cadre législatif clair, sera à même de répondre à certains besoins de la société en matière de formation, besoins que l’État grevé par sa lourdeur bureaucratique n’arrive pas à satisfaire correctement. […]
Mesures
Inscription dans une loi organique des principes de l’enseignement.
Les grands principes qui définissent le cadre des lois sur l’école doivent faire l’objet d’une loi organique garantissant le respect de la famille comme première instructrice, la liberté scolaire, le respect de l’autorité, les grands objectifs de l’école comme la transmission des savoirs fondamentaux et de la culture européenne, et l’interdiction des intrusions idéologiques à l’école.
Le chèque scolaire.
Pour que les familles puissent choisir l’école qui correspond aux besoins de leurs enfants, l’État doit mettre à leur disposition, en fonction de leurs revenus, un chèque permettant de financer la scolarité de leurs enfants dans n’importe quelle école. L’État subventionnera les écoles privées par l’intermédiaire du chèque scolaire. Les professeurs des établissements publics garderont le statut de fonctionnaires titularisés mais les professeurs du privé seront salariés par leur établissement.
Réforme des critères de la titularisation des professeurs.
Les certificats permettant aux enseignants d’être titularisés dans un établissement scolaire privé seront remplacés par l’obtention d’un Master 2 dans la matière enseignée. Pour compléter cette certification académique et afin de répondre aux carences en ce qui concerne la formation pédagogique des enseignants, des établissements privés pourront dispenser des formations pédagogiques variées, reconnues par l’État.
Application du principe de subsidiarité à l’enseignement public pour une transition vers un enseignement plus libre.
Les établissements publics et privés gagneront en autonomie. Un cadre légal fixera des normes communes sur la limitation des effectifs, les limites de l’autorité des professeurs, les normes générales de prudence à l’égard des élèves, les compétences devant être acquises à chaque niveau, et les objectifs communs à atteindre. Les directeurs d’établissements seront plus libres pour atteindre ces objectifs, ils pourront choisir les professeurs qu’ils recrutent, avoir plus de latitude pour fixer le volume horaire des emplois du temps et des matières en fonction des besoins de certaines classes, décider du renvoi d’un élève dont l’attitude nuit objectivement au bien commun de l’école, refuser le passage d’un élève n’ayant pas le niveau suffisant dans une classe supérieure. Les académies auront pour rôle de contrôler a posteriori le bon fonctionnement des établissements scolaires publics et privés sur le critère de la réussite des objectifs fixés par l’État. Cette plus grande souplesse accordée aux établissements scolaires fera disparaître de facto la distinction entre l’enseignement privé sous contrat et hors contrat puisque tous les établissements scolaires seront contrôlés sur leurs « résultats » et non a priori sur leurs méthodes.
Valorisation de l’enseignement professionnel et technique et fin du collège unique.
Pour que les études professionnelles et techniques ne soient plus considérées comme une voie de garage mais comme une formation d’excellence, les établissements scolaires seront incités à faire découvrir des métiers dès la classe de quatrième. L’État soutiendra financièrement le développement d’établissements scolaires professionnels et techniques ou d’écoles de production, privés comme publics. L’obligation scolaire s’arrêtera à l’âge de treize ans, âge à partir duquel il sera possible de commencer une formation professionnelle en apprentissage. […]
Une soirée de dédicace aura lieu le vendredi 8 avril à la Nouvelle Librairie à Paris.