De Philippe Mesnard dans Politique Magazine :
[…] Et en France, combien d’associations semblent considérer l’État français et l’Union européenne comme des sources de revenus ? Et à quoi destinent-elles ces revenus ? L’État verse un milliard d’euros (chiffre multiplié par trois en quinze ans !), chaque année, aux associations pro-migrants. Qui apprennent aux immigrants à faire valoir leurs droits, c’est-à-dire ceux de rester sans y être autorisés, d’être soignés gratuitement, logés de même, nourris, éduqués, que sais-je encore, divertis ? Et même payés, avec un peu de chance, à la faveur des allocations minimales. Les Français – même les macronistes ! – aimeraient que l’argent aille ailleurs, sauf les gauchistes, qui sont employés par ces associations et savent que tout l’argent distribué ou arraché se transformera en votes. Précisons que ces associations sont bien sûr financées par le gouvernement au titre des services qu’elles rendent, une délégation de service public, en quelque sorte : accueil, hébergement et accompagnement des immigrants, « en assurant la continuité du parcours personnalisé d’intégration (réfugiés inclus) via la signature d’un contrat d’intégration républicaine [ah !] avec l’OFII, mais aussi en matière d’accompagnement des étrangers dans leur accès aux droits, au logement, formation professionnelle et insertion, formation linguistique et santé. » : ça marche très bien, beaucoup mieux que les OQTF, comme le souligne l’Ifrap.
Spectacles pour les écoles
C’est ainsi, l’État subventionne, et quand ce n’est pas l’État ce sont les collectivités, et quand ce ne sont pas les collectivités ce sont les citoyens, et quand personne ne subventionne, on se rend en chœur voir des spectacles subventionnés. David Lisnard s’en étrangle dans Le Figaro en citant le spectacle, organisé en soutien à SOS Méditerranée, auquel des élèves ont été forcés d’assister : « Inspiré de nombreux témoignages de migrant.e.s et d’exilé.e.s, Épopée raconte le parcours d’une femme qui décide de quitter les siens pour vivre libre et selon ses choix. Elle confie son histoire au public, ses peurs, son courage, sa traversée de nombreux pays qui l’amène par nécessité à développer un langage universel. En s’appuyant sur la langue des signes, elle construit à partir de cette expérience un moyen de communication accessible en utilisant ses mains, à force d’images éloquentes, de mots empruntés aux langues croisées sur sa route, de gestes et de silences. » C’est beau comme un communiqué de La Libre Pensée applaudissant au démontage d’une crèche.
Des subventions annulées
Le 3 mars 2023, la Cours administrative d’appel de Paris a annulé la subvention de 100 000 euros que la Ville de Paris avait octroyé en 2019 à SOS Méditerranée (on ne mesure pas assez à quel point Paris Plages a modifié la géographie). L’arrêt est éclairant puisqu’il annule la subvention au motif que l’action de l’association « s’inscrivait dans le cadre d’une volonté de remettre en cause, selon les déclarations de ses responsables, les politiques migratoires définies et mises en œuvre par l’Union européenne et ses États membres ». C’est le bon sens même. Mais alors pourquoi diable continue-t-on à subventionner ceux dont l’action est évidemment contraire à nos politiques, à nos intérêts et même à notre survie ? Les politiques ont-ils besoin que les contribuables portent plainte et devons-nous nous en remettre exclusivement aux juges administratifs ? La République, là comme ailleurs, fait défaut aux Français.