Dans Valeurs Actuelles, Laurent Dandrieu consacre un article à la Communauté Saint-Martin. Extraits :
"[…] Directeur adjoint de l’École supérieure de théologie, l’abbé Jean-Rémi Lanavère nous en donne les grandes lignes :
« On ne vise pas l’originalité, mais à faire en sorte qu’un séminariste se retrouve à l’aise avec les grandes orientations du magistère. Pour beaucoup, il y a une incertitude sur ce qui relève de ce qu’il faut croire et ce qui relève de l’opinion. Ce qui rend la formation ici attirante, c’est qu’il n’y a pas de risque que les jeunes se disent : “Là, le prof dit quelque chose, mais qu’est-ce que dit l’Église ? ” Pour les séminaristes, c’est extrêmement reposant et ça libère une énergie considérable pour des choses qui sont plus importantes. Certes, il faut aussi qu’on les prépare à entendre quotidiennement le contraire ; mais, pour ça, la méthode de saint Thomas, qu’on a choisie résolument comme pivot de notre enseignement, est géniale, parce qu’il n’étudie jamais une question sans commencer par les objections ! »
[…] Décomplexé : le mot, lancé par l’abbé Guiny, est repris par l’abbé Paul Préaux, modérateur général de la CSM depuis 2010.
« Il y a une identité sacerdotale très forte à la CSM, sans complexe. En méditant la vie de saint Martin, on s’aperçoit que c’est un homme, combatif et responsable. Ici, on souhaite aussi former des hommes, prêts à assumer leurs responsabilités, à vivre un combat spirituel. La seconde chose qui frappe chez Martin, c’est la recherche incessante de Dieu. Un prêtre, c’est d’abord quelqu’un d’enraciné dans la prière, brûlé intérieurement par l’amour de Dieu, capable de propager cette flamme divine autour de lui. L’esprit missionnaire, c’est le rayonnement d’un coeur irradié. »
[…] Le premier diocèse à faire appel à eux fut celui de Toulon, en 1984. Aujourd’hui, 95 prêtres de Saint-Martin sont répartis dans 21 paroisses de 18 diocèses de France, plus deux en Italie et à Cuba. Une vingtaine de diocèses étrangers et 35 autres en France sont aujourd’hui demandeurs. Une extension rapide due, certes, au manque de prêtres, mais aussi aux liens de confiance que ceux de Saint-Martin ont su tisser avec les évêques, le clergé local et les fidèles, parfois un peu réticents à leur aspect traditionnel, mais vite conquis par leur souplesse, leur énergie et, toujours, leur joie. […]"