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France : Laïcité à la française

Des sénateurs réclament l’ouverture des églises aux activités non cultuelles

Des sénateurs réclament l’ouverture des églises aux activités non cultuelles

Le Monde publiait hier une tribune signée du sénateur communiste Pierre Ouzoulias et des sénatrices Anne Ventalon (LR) et Catherine Morin-Desailly (centriste) dont la thèse générale, après s’être félicité du “relativement bon état” des églises de France (pensez donc: il n’y aurait “que” 500 églises fermées et entre 2500 et 5000 dans une situation préoccupante!), est de contester “l’affectation exclusive” des églises au culte.

Ces parlementaires ne manquent pas d’air! La Révolution a volé le patrimoine de l’Eglise en 1790 (patrimoine dont on ne rappellera jamais assez qu’il n’entretenait pas seulement les prêtres et le culte, mais encore les écoles, les hôpitaux, les universités, l’assistance publique – et, quand on voit le désastre de l’Etat-providence et du système scolaire contemporains, on ne peut qu’admirer ce que faisaient nos aïeux). Officiellement, cette spoliation visait à secourir les finances publiques dans un triste état (meilleur qu’aujourd’hui, mais à l’époque, l’Etat ne bénéficiait pas de l’argent virtuel de la BCE!). Dans la pratique, elle n’a servi à rien (les finances publiques étaient bien plus ravagées encore en 1799 qu’en 1789), sinon à engraisser des profiteurs. J’en profite pour rappeler que Bonaparte choisit très astucieusement les 200 plus gros profiteurs de ce gigantesque détournement d’héritage pour leur confier la toute nouvelle Banque de France – ce qui est à l’origine du mythe des “200 familles” et je m’étonne toujours que les amis de M. Mélenchon applaudissent la Révolution tout en conspuant ces 200 familles, la cohérence n’est pas ce qui les étouffe.

Le concordat, négocié par le même Bonaparte, permit le retour de la paix religieuse, mais au prix de l’acceptation par l’Eglise de cette spoliation en échange du paiement des ministres des cultes. En d’autres termes, on gravait dans le marbre le vol des biens de l’Eglise (qui, encore une fois, étaient les biens des pauvres et des morts qui avaient demandé qu’on prie pour leur âme en échange de ces legs innombrables) en échange du salariat des prêtres: c’était non seulement violer la nécessaire liberté du spirituel face à l’Etat, mais encore appliquer avant la lettre la vieille méthode soviétique: donne-moi ta montre, je te donnerai l’heure (je prends le patrimoine qui servait à payer les prêtres et mille autres choses et je consens uniquement à payer les prêtres).

La parole des régimes révolutionnaires ne valant pas grand-chose, elle fut piétinée en 1905 avec la rupture unilatérale du concordat. Cette fois, on suspendait le traitement des prêtres et l’on volait jusqu’aux édifices cultuels, mais on promettait, la main sur le coeur, d’entretenir lesdits édifices en garantissant à l’Eglise catholique d’en être l’unique affectataire.

Nous approchons manifestement de la troisième spoliation révolutionnaire. Et il est significatif que deux sénatrices de “droiche” aient prêté la main à l’opération aux côtés (ou sous la houlette?) d’un sénateur communiste – le communisme étant évidemment l’idéologie la plus hostile à toute forme de patrimoine religieux.

Mais qu’est-ce que cela veut dire “affectation exclusive discutée”? Si cela signifie pouvoir faire des concerts ou des expositions d’art sacré dans les églises, nous n’avons pas attendu ces braves sénateurs. Le plus vraisemblable est que cela signifie en réalité possibilité de “prêter” les églises à d’autres cultes (comme le culte islamique qui l’avait naguère demandé avec insistance) ou possibilité de transformer les églises en boîtes de nuit.

Je n’ai aucune autorité politique ni spirituelle, mais il me semble que la meilleure contre-attaque consisterait à multiplier les pèlerinages et les messes patronales (il existe en France des dizaines, peut-être des centaines de prêtres, plus ou moins mis sur la touche parce que trop tradis qui seraient sûrement ravis de s’investir dans cette nouvelle évangélisation des campagnes). En tout cas, nous ne pouvons pas rester les bras ballants devant cette troisième spoliation qui s’annonce (et dont les délires macroniens sur Notre-Dame de Paris ont donné une première idée).

Guillaume de Thieulloy

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12 commentaires

  1. Dieu vous entende. Oui, si les fidèles ne se mobilisent pas pour aller prier dans les églises, ce rouleau compresseur ne sera pas arrêté. Je suis plus sceptique sur ces prêtres mis sur la touche, tradis ou non. Mais enfin, on peut aller les chercher en chaise roulante dans les EHPAD s’il le faut (le Pape dit bien la messe en chaise roulante!). Mais c’est comme tout, il faut que ce soit organisé. par les évêques ou des associations de laïcs, peu importe. Mais il faut des leaders.

  2. Ces trois sénateurs viennent d’ouvrir une grosse brèche dans la loi de 1905. Il faut s’engouffrer dedans.

    Si les églises sont ouvertes à autre chose que du cultuel catholique alors nous avons la légitimité d’aller faire nos prières catholiques dans les mairies et d’y installer de belles crèches. En sachant que ce sont les maires qui élisent les sénateurs, ça va les mettre en porte-à-faux et nos 35000 édiles n’aiment pas être bousculer dans leurs petites habitudes républicaines.

    Selon les cas, l’on pourra en sus, appuyer l’action en rappelant que les biens spoliés par les nazis ont été rendus aux juifs et que les catholiques attendent de même de la part de la république. Les maires ayant une peur bleue d’être taxés de nazis, s’empresseront d’appeler leurs camarades du palais du Luxembourg, histoire de calmer nos trois hystériques cathophobes.

    La pression et le rayon paralysant nazi, il n’y a que ça que les porteurs d’écharpe tricolore comprennent. Et là, nous avons les moyens de leur servir le combo. Évidemment, si nous en arrivons à « de telles extrémités », la CEF appellera indubitablement et médiocrement à « l’apaisement et au dialogue ». Je préfère prévenir d’emblée, un synode avec la Gueuse, ce sera sans moi.

  3. Et moi je parie qu’il y aura des curés et même des évêques prêts à prêter des églises pour des spectacles n’ayant rien à voir avec le culte d’ailleurs. N’a-t-on pas vu il n’y a pas si longtemps ici ou là des catholiques des vrais conspués par des prêtres et même des évêques parce qu’ils s’opposaient à des spectacles ignobles ( pourquoi les guignols qui veulent faire des spectacles débiles ne vont-ils pas dans les mosquées ou les synagogues? parce qu’ils seraient chassés manu militari). D’ailleurs il y a déjà des pseudo-cathos qui vont à la messe quasiment tous les dimanches qui sont prêts à donner des églises vides aux mahométans parce que paraît-il ils ont le même dieu, et c’est ce que prêchent un trop grand nombre de curés et d’évêques.i Ils donneraient les églises vides aux muzz mais surtout pas à la FFSPX par exemple . Quant à ces sénateurs de pacotille surtout ceux de droite enfin ce qu’ils appellent la droite mais qui n’est qu’une fabrication de girouettes et de faux-culs il n’y a rien à attendre de cette clique de parasites , ils ne sont pas au service du peuple ils sont au service de leur porte-feuilles. Et sans doute n’ont-ils pas d’autres chats à fouetter ces incapables . Quant au coco de service un petit passage dans les geôles de Corée du nord ne pourrait que lui être bénéfique. Et les deux mégères savent-elles seulement faire cuire un oeuf? au lieu de s’occuper de détruire le peu qu’il nous reste de notre civilisation. De vrais nazis en somme ou des bolchevik au choix c’est la même engeance. Et évidemment c’est relayé par l’immonde

  4. Les églises depuis la loi de 1905 sont à la charge des communes, donc elles appartiennent à tout le monde, je paye des impôts fonciers donc mon argent va aussi bien à l’entretien des écoles, des rues et de l’église, alors j’ai le droit d’aller écouter un concert dans l’église que d’envoyer mes enfants à l’école, je reviens à ceux que je dis si les églises n’étaient seulement entretenues par les cathos, le coût de l’entretien ils ne pourraient pas faire face, en France il y a de moins en moins de personnes cathos, les églises sont vides le dimanche.e
    Dans mon village il faut refaire les peintures d’une chapelle la somme 37000€, je paye avec mes impôts, donc je ne vais jamais à la messe

    • Avant la loi de 1905 les églises appartenaient à l’Eglise catholique. L’état se les est approprié mais devant la légitime opposition des catholiques, s’est engagé à leur entretien ET à leur affectation au culte (ce qui était la moindre des choses, s’agissant de biens qui ne lui appartenaient pas).
      L’état doit donc respecter ce à quoi il s’est engagé : l’entretien des églises ET leur affectation au culte.
      Ce n’est pas parce que c’est devenu un bien public que n’importe qui peut l’utiliser à sa guise : ce compte-là “j’ai le droit” de squatter la salle communale, ou d’organiser un concert à la bibliothèque municipale, ou d’installer ma tente sur le terrain du foot.

    • Marie ! Marie ! Vous pensez réellement ce que vous écrivez ?

  5. Tout corps divisé périt, c’est le Christ Lui-même qui le déclare. Cette Eglise divisée entre les tradis – interdits de culte – et les progressistes encouragés dans leurs égarements, réduit la fréquentation de nos clochers. La nature ayant horreur du vide, nos politiques s’en saisissent.

  6. N’oublions pas de rappeler, à temps et à contretemps, (car trop de nos concitoyens l’ignorent) que ces églises ont été volées (à deux reprises) à l’Église. Contre, une première fois, la fonctionnarisation (la rémunération par l’État) du clergé, et la seconde, contre la promesse de l’entretien de ces bâtiments par l’état (communes ou autres, selon le type de bâtiment) et d’une affectation à l’usage exclusif du culte.
    On peut aussi rappeler, outre la restitution des biens spoliés par les nazis aux juifs qui en étaient les légitimes possesseurs, l’exemple de la restitution progressive par la Russie des biens de l’Église orthodoxe. Deux exemples qui dissuaderont peut-être nos laïquissimes hystériques de se voir taxer d’héritiers des nazis et des soviétiques.

  7. Cette situation n’a rien d’étonnant.

    La France, et le reste de l’Occident, se sont presqu’entièrement déchristianisés. Je suis surpris que les mairies n’aient pas encore fait raser leur(s) église(s) – toutes idéalement situées en centre ville – sous la pression immobilière et financière. Cela n’est qu’une question de temps.

    La France et l’Occident ont vendu leur droit d’aînesse catholique romain pour un plat de lentilles de l’œcuménisme frelaté, de l’hérésie protestante et de l’humanisme séculier néopaïens et idolâtres.

    Ce qui nous attend, c’est le jugement de Dieu. Jugement dont nous subissons déjà les effets et qui iront en s’amplifiant. La patience et la bonté de Dieu sont entrain de laisser place à Sa justice, qui comme un glaive à deux tranchants, est à l’œuvre.

    Une société néopaganisée et idolâtre meurtrière qui, rien que pour la France, sacrifie littéralement un quart de million d’enfants à naître au Moloch du plaisir de l’hédonisme consumériste, est une société qui est condamnée. Je ne crois pas un instant que nous soyons capables, comme les Ninivites, de nous repentir de ces crimes abominables qui crient vers le Ciel. Nous avons manifestement franchi le point de non-retour et nos crimes collectifs ont atteint leur masse critique et produit l’inévitable réaction en chaîne d’évènements calamiteux. Même si, une hypothétique repentance collective, pourrait encore empêcher des calamités plus importantes de s’abattre sur nous, il manque la volonté, le désir sincère et durable de s’humilier devant Dieu et d’écouter toute la voix authentique de l’Eglise.

    La CEF, nos évêques, nos prêtres, nos diacres, portent tous une responsabilité accablante et inexcusable dans le naufrage spirituel généralisé de la France et de l’Occident.

    Puisse Dieu avoir pitié de Ses enfants.

  8. Heureusement, qu’il y a encore quelques personnes qui prient le “chapelet pour la France” ! nous aurions sûrement DEJA subi beaucoup plus de malheurs mérités vus les péchés commis qui crient vers le Ciel, mais il n’est pas dit que DIEU qui est bon, mais pas bonasse ne se lasse de nos turpitudes…. Depuis le temps que nous Le narguons. Alors allons prier dans nos églises, mais SURTOUT que les prêtres cessent leurs petites manigances avec Satan et s’associent à nos prières

  9. restaurer les marchands du temple, ni plus ni moins

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