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Culture de mort : Avortement

Des tests de grossesse en grande surface pour avorter plus vite

D'Adélaïde Pouchol sur le blog de L'Homme Nouveau :

"Le Parlement a adopté le projet de loi sur la consommation le 13 février dernier. Le Conseil constitutionnel doit désormais trancher et s’il rend un avis favorable, les tests de grossesse pourront être vendus dans les grandes surfaces et non plus seulement en pharmacie, pourvu qu’ils soient dotés d’une notice d’information détaillée. Pour l’Académie de pharmacie, cette décision porte préjudice aux femmes, notamment jeunes ou en situation précaire. Les conseils du pharmacien leur permettent de ne pas faire d’erreur dans l’interprétation du test, qui, fait trop tôt, peut donner un résultat erroné. Les conseils dispensés en plus de la notice du test doivent donc permettre aux femmes d’être au courant plus tôt de la grossesse et d’éviter ainsi un avortement tardif, « beaucoup plus lourd psychologiquement et coûteux ». […]

Un affrontement, donc, entre les pharmacies et la grande distribution pour savoir qui donnera aux femmes les conditions optimales pour avorter vite et bien. C’est l’avortement pour tous, pour les jeunes et pour les pauvres. Le vocabulaire employé par les forces en présence est significatif : il fait de la grossesse une période d’incertitude et nulle part n’est fait mention de la joie des parents qui apprennent qu’ils attendent un enfant. Que l’on ne s’y trompe pas, les notices améliorées que le gouvernement veut vendre avec les tests de grossesse seront avant tout un petit précis d’accès à l’IVG. Najat Vallaud-Belkacem avait déjà fait part de ses volontés en septembre dernier, lorsque le projet de loi de vente des tests dans les grandes surfaces avait vu le jour. C’était à l’époque où le même ministre avait lancé son offensive contre les sites internet pro-vie, trop nombreux et trop bien référencés à son goût. Des précisions sur l’avortement dans les notices des tests devaient constituer une part de la réponse aux militants anti-avortement… […]"

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5 commentaires

  1. Au contraire, les pharmaciens avançaient que leur monopole permettait aux femmes de bénéficier de conseils adaptés en matière de “contraception d’urgence” comme ils disent. L’argument vaut pour les deux, ou plutôt ne vaut pas puisque acheté en supermarché ou en pharmacie, personne ne fait le test sur place, donc caissier ou pharmacien, le vendeur n’apportera aucune valeur ajoutée à la vente.
    De toutes façons, il ne faut pas réduire le test de grossesse à une mauvaise nouvelle. Ce qui est certain, c’est que cela coûtera moins cher en grande surface. Je ne vois pas pourquoi engraisser encore plus le lobby de pharmaciens qui ne sont plus que des commerçants.

  2. Que se passe-t-il si une jeune fille en consomme plusieurs en même temps ?
    Cela peut-il porter atteinte à son intégrité?

  3. Bien que sont données “des précisions sur l’avortement” on n’a jamais le droit de visualiser un avortement, de voir comment on dépèce, expulse, etc un tout petit d’homme avec sa tête et ses 4 membres qui tiennent sur la paume d’une main.
    Tant que les femmes ne pourront pas voir, à la télé par exemple à une heure de grande écoute) comment cela se passe exactement, elles n’auront pas toutes les “précisions” nécessaires.

  4. LE PHARMACIEN A UNE CONSCIENCE, PAS UNE NOTICE.
    Le pharmacien (qui vend un test de grossesse, ou une pilule abortive), peut (ou non) proposer une solution alternative à la femme qui lui confie qu’elle veut avorter.
    Une notice, non.
    On voit souvent le mauvais côté de la médaille : le pharmacien qui ne délivre aucune information quand il vend son produit. Ou pire : qui délivre une information pernicieuse.
    On voit rarement le pharmacien qui explique à sa patiente les conséquences de ses actes, ou qui la met face à ses responsabilités… Le pharmacien avec des valeurs, susceptible de la dissuader d’avorter. Et pourtant, celui-là aussi existe!
    Par ailleurs, le test de grossesse est un “dispositif médical.”
    Le vendre en grandes surfaces, à proximité des fruits, des légumes, ou des crèmes de beauté, c’est inciter à le banaliser (et par voie de conséquences, à banaliser l’avortement qui pourrait en découler).

  5. RL,
    Vous n’avez pas saisi l’enjeu de la manoeuvre : massifier le test de grossesse, en en faisant un produit dans un circuit de conso de masse, permet aussi de massifier la communication dont il est porteur En l’occurrence la communication qui pousse vers l’avortement en le présentant comme l’alternative normale à garder le bébé.
    Vous vous trompez sur le lobby : le lobby n’est pas côté pharmaciens mais :
    – côté grandes surfaces d’une part (qui n’ont pas pour objectif de promouvoir l’avortement mais de se saisir de nouvelles parts de marché ; si gagner de la pdm va avec vendre de la promo abortive, cela ne leur pose pas de problème) => lobby économique
    – côté UE d’autre part avec des lobbies politiques (soutenus financièrement par l’argent public détourné de sa vocation ; mais qui ne se privent pas de soutiens économiques, en l’occurrence la contraception chimique et l’avortement sont des opportunités de marché pour l’industrie pharmaceutique et les équipementiers médicaux).
    Là où les pharmaciens sont coincés sur ce produit, c’est que la grande surface fera bien mieux qu’eux ce qu’ils faisaient déjà : diffuser la propagande abortive. Et le peu de pharmaciens qui auraient osé prendre la parole en défaveur de l’avortement-facilité n’auront que moins l’opportunité de le faire.
    Encore une fois, le dispositif est fondé sur du ciblage, autrement dit sur un raisonnement mercatique appliqué à de l’idéologie.

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