Décryptage nous offre une analyse intéressante sur la nouvelle fermeté de certaines conférences épiscopales :
"Les Églises européennes se fâchent. […] D’après certains observateurs, Rome n’y est pas étrangère […] Rappelons-nous le 19 octobre 2006, à Vérone. Benoît XVI s’adresse aux évêques italiens pour citer leur Église comme "point de départ très favorable" pour une renaissance chrétienne en Europe et dans le monde… Provocation, arrières-pensées ? Beaucoup s’interrogent. Que veut-dire le pape ? Benoît XVI pense tout simplement à la bataille frontale menée par l’Église d’Italie contre la légalisation des unions de fait homosexuelles. Pour lui, la méthode est à suivre en exemple. […]
De fait, la résistance à l’italienne conduite par le cardinal Ruini […] a connu quelques succès […]. Il est manifeste qu’au delà de ces succès, le refus du compromis sur les priorités non négociables ne changent pas nécessairement la société comme par un coup de baguette magique, mais éclairent les consciences de façon déterminante pour l’avenir. […] D’autres conférences épiscopales suivent son exemple : «Au Portugal, l’Eglise s’est récemment opposée avec fermeté au referendum sur la dépénalisation de l’avortement.» Le scrutin, qui a échoué en raison d’un nombre insuffisant de votants, n’empêchera pas le gouvernement de dépénaliser l’avortement, mais personne ne peut plus dire «je ne savais pas».
[En Espagne] la conférence épiscopale a accompli une véritable volte-face stratégique. [L]’Eglise a repris l’initiative en mobilisant un million et demi de personnes dans les rues de Madrid, avec les évêques en tête du cortège."
Dans une instruction, les évêques espagnols décrivent et jugent l’onde de choc du laïcisme en cours, rappelant les catholiques à leurs responsabilités religieuses et civiles. Et en France ?
Eric
L’Eglise doit-être conquérante, car dans ce monde, qui n’avance pas recule.