Nicolas Sarkozy poursuit ses efforts pour que la désignation des candidats de l’UMP se fasse par un système de "primaires auprès des adhérents." Je ne sais pas quelles sont les arrière-pensées du président de l’UMP dans cette tentative, mais je suis persuadé que le Parti Républicain américain ne serait pas le parti majoritairement pro-famille et pro-vie qu’il est aujourd’hui sans son système de primaires.
Ce système oblige un candidat à convaincre d’abord son propre camp avant de pouvoir en porter les couleurs : il doit donc la plupart du temps convaincre au moins une partie des militants conservateurs. Les primaires permettent souvent d’éliminer des candidats dont les valeurs ne reflètent pas celles de leurs électeurs :
Au-delà de Bush, les républicains modérés ont un problème à cause du système des primaires : la droite religieuse a le pouvoir de bloquer les candidats à la Maison Blanche, ce qui élimine des personnalités modérées comme Rudolf Giuliani. Même le vice-président ne peut pas être un candidat en faveur du droit à l’avortement. (source).
A l’inverse, le système français actuel d’une désignation par l’appareil central des partis a pour logique de d’investir le "meilleur candidat" pour le parti, qui est souvent un candidat pas trop marqué idéologiquement, ou marqué dans un sens qui plaît aux médias, ou qui satisfasse à un quota de femmes, de minorités, d’amis de l’appareil etc… La dérive vers la gauche des partis "de droite" est, à terme, mécanique. La logique du "meilleur candidat" conduit donc souvent à l’échec politique.
Le système américain n’est en rien parfait. Et celui que propose Sarkozy ne serait apparemment pas aussi large que ce dernier : il ne s’agirait pas de consulter les sympathisants mais seulement les adhérents. Surtout, le fait que l’UMP est concurrencé par d’autres partis "à droite" fait que la situation est différente. Mais cette initiative aurait probablement pour effet de redonner une voix à des courants (pro-famille, souverainistes…) mieux représentés parmi les militants que dans l’appareil central.
Ce débat sur les primaires, auxquelles s’opposent de nombreux caciques de l’UMP, est donc à suivre avec un grand intérêt : il pourrait changer sensiblement la dynamique politique à droite.
Max
C’est pour cela que j’ai prix ma carte a l UMP quand mon candidat au niveau local a été choisi par les adhérents: je souhaitais voter pour le candidat pro vie et pro famille.
Je ne dis as que je vote UMP a tous les coups; mais quand il faut soutenir un candidat, les postulants savent qu il faut compter sur nous.
Meme chose au niveau de ma paroisse: l evangélisation de rue nous a mit dans une dynamqiue de croissance qui fait que aujourd hui plus un sul candidat a la muicipale ne se permettrait de ne as avoir des proposition en notre faveur…et une sortie de messe sur son tract
Marek
Je suis à 100 % d’accord avec cette idée des primaires. Elle permettra en effet aux candidats de mieux porter leurs idéaux. Ils seront par conséquent obligés de dévoiler chacune de leur idée aux militants dés le départ. En regardant les scores au premier tour des Présidentielles pour le Président Chirac (en particulier celui de 2002 : 19 %), on comprend pourquoi les primaires semblent tellement indispensables.