De Cyril Farret d’Astiès pour Le Salon beige :
Très saint Père, merci pour Desiderio desideravi ! Que de belles paroles ! Quel enthousiasme liturgique ! Que de réflexions profondes et traditionnelles ! Mais quel dommage aussi d’assortir à de si belles lignes quelques piques à notre encontre qui donnent à votre texte une connotation malheureusement autoritaire, dure, vengeresse qu’il serait véritablement regrettable de garder comme seule idée de votre document. Car beaucoup, je le sais, vont soit rejeter dédaigneusement cet énième coup de sabot aux catholiques de tradition, soit vont seulement se délecter avec une joie malsaine de ces traits.
Votre lettre est opportunément parue le jour de la grande fête de saint Pierre et saint Paul, à l’heure où de nombreux séminaristes de communautés traditionnelles étaient ordonnés ; le souvenir de cette lettre effacera heureusement dans le temps la fâcheuse rencontre que vous avez accordée avec publicité à Nancy Pelosi ce même jour.
Je voudrais à présent parcourir cette lettre pour en faire un petit commentaire au fil de l’eau.
Tout d’abord Très saint Père, dans les n°3, 4 et 5 vous rappelez la nature sacrificielle de la Pâque, le lien entre le Jeudi Saint et le Vendredi Saint, l’immensité et la gratuité du sacrifice accepté par Notre Seigneur d’offrir sa propre Vie pour notre petitesse sans autre exigence que de nous voir répondre à Son attente.
Au n°7, vous insistez sur ce sacrifice parfait et propitiatoire :
« Le contenu du Pain rompu est la croix de Jésus, son sacrifice d’obéissance par amour pour le Père. Si nous n’avions pas eu la dernière Cène, c’est-à-dire si nous n’avions pas eu l’anticipation rituelle de sa mort, nous n’aurions jamais pu saisir comment l’exécution de sa condamnation à mort a pu être l’acte d’un culte parfait, agréable au Père, le seul véritable acte de culte. »
Aux n°9, 11 et 12, vous rappelez que la messe n’est pas une simple représentation mais que
« dès le début, l’Église avait compris, éclairée par l’Esprit Saint, que ce qui était visible en Jésus, ce qui pouvait être vu avec les yeux et touché avec les mains, ses paroles et ses gestes, le caractère concret du Verbe incarné, tout de Lui était passé dans la célébration des sacrements. (…) La liturgie nous garantit la possibilité d’une telle rencontre. Un vague souvenir de la Dernière Cène ne nous servirait à rien. Nous avons besoin d’être présents à ce repas, de pouvoir entendre sa voix, de manger son Corps et de boire son Sang. Nous avons besoin de Lui. » Il s’agit « plutôt d’être plongé dans sa passion, sa mort, sa résurrection et son ascension. »
Au n°13, vous écrivez de belles lignes sur la nature profonde de la Création et son lien éternel avec la liturgie :
« La prière pour la bénédiction de l’eau baptismale nous révèle que Dieu a créé l’eau précisément en pensant au Baptême. (…) C’est dans cette eau que nous avons été immergés afin que, par sa puissance, nous puissions être greffés dans le Corps du Christ et qu’avec Lui, nous ressuscitions à la vie immortelle. »
Nous vous rejoignons de tout cœur dans votre appel du n°16 quand vous invitez
« toute l’Église à redécouvrir, à sauvegarder et à vivre la vérité et la force de la célébration chrétienne. Je voudrais que la beauté de la célébration chrétienne et ses conséquences nécessaires dans la vie de l’Église ne soient pas défigurées par une compréhension superficielle et réductrice de sa valeur ou, pire encore, par son instrumentalisation au service d’une vision idéologique, quelle qu’elle soit. »
Aux n°17, 18 et 19, vous évoquez la mondanité spirituelle et ces deux modes, le premier réduisant la foi chrétienne à un subjectivisme, le second donnant lieu à un élitisme narcissique et autoritaire. Vous parlez aussi « d’autoréférentialité nourrie par son propre raisonnement ». Nous ne nous sentons pas vraiment concernés tout en conjecturant que nous sommes visés… Mais nous avons le cuir épais.
Nous vous rejoignons avec enthousiasme, toujours au n°19, lorsque vous estimez que la « liturgie ne dit pas ‘je’ » qu’elle « ne nous laisse pas seuls à la recherche d’une connaissance individuelle présumée du mystère de Dieu », qu’elle « le fait en cohérence avec l’action de Dieu, en suivant le chemin de l’incarnation, à travers le langage symbolique du corps qui se prolonge dans les choses, l’espace et le temps. » De même aux n°21 et 23, lorsque vous indiquez qu’il nous faut « redécouvrir chaque jour la beauté de la vérité de la célébration chrétienne » et que pour se faire « tous les aspects de la célébration doivent être soignés (espace, temps, gestes, paroles, objets, vêtements, chant, musique, …) et toutes les rubriques doivent être respectées. » Permettez-nous tout de même de soulever un sourcil dubitatif au sujet du respect des rubriques puisque le choix est consubstantiel au nouveau missel et que le simple mot de rubrique semble presque incongru.
À partir du n° 27 et jusqu’au 47, vous vous intéressez longuement à la nécessité d’une formation liturgique sérieuse. Ainsi dès le n°27, vous demandez-vous
« comment retrouver la capacité de vivre pleinement l’action liturgique ? Tel était l’objectif de la réforme du Concile. Le défi est très exigeant car l’homme moderne (…) a perdu la capacité de s’engager dans l’action symbolique qui est une caractéristique essentielle de l’acte liturgique. »
Figurez-vous Très saint Père que les catholiques de tradition ont une petite idée pour vivre pleinement l’action liturgique : c’est la liturgie traditionnelle, tout bêtement. Et si nous semblons si entêtés sur ce sujet c’est exactement parce que, comme vous le reconnaissez magistralement au n° 31 : si
« la liturgie est ‘le sommet vers lequel tend l’action de l’Église et, en même temps, la source d’où découle toute son énergie’ (Sacrosanctum Concilium, n.10), alors on comprend bien l’enjeu de la question liturgique ».
Mais à la question « décisive de la formation liturgique » que vous évoquez, à la nécessité « de trouver les canaux d’une formation », nous répondons halte-là ! On nous a déjà fait le coup ! En faisant de la liturgie une matière à enseigner, on en vient à en faire une matière à inventer. La liturgie se reçoit (de loin dans le temps), se vit, s’approfondit, se transmet par l’usage. Mais vous l’admettez d’ailleurs très bien au n° 36 :
« les ministres qui président l’assemblée doivent connaître le chemin tant en l’ayant étudié sur l’itinéraire de leurs études théologiques mais aussi pour avoir fréquenté la liturgie dans la pratique effective d’une expérience de foi vivante, nourrie par la prière – et certainement pas seulement comme une obligation à remplir »
et au n°39 quand vous évoquez les séminaires :
« en plus d’un programme d’études, ils doivent aussi offrir la possibilité de vivre une célébration non seulement exemplaire du point de vue rituel, mais aussi authentique et vivante. »
Très saint Père, il ne m’appartient pas de vous inviter à visiter les séminaires traditionnels mais vous y découvririez des jeunes gens en bonne santé et joyeux qui se préparent au sacerdoce en étudiant, mais aussi en se nourrissant en profondeur de la liturgie de la messe et de l’office divin. C’est pour eux quelque chose de très vivant, très naturel, une respiration de l’âme qu’ils nous transmettent naturellement en arrivant dans leurs apostolats périphériques (car aujourd’hui, Très saint Père, le monde traditionnel est une périphérie, ça pourrait vous plaire).
Au n°41, vous énoncez encore quelque chose de très vrai :
« la liturgie n’a pas pour objet la ‘connaissance’, et sa portée n’est pas essentiellement pédagogique, même si elle a une grande valeur pédagogique. La liturgie est plutôt une louange, une action de grâce pour la Pâque du Fils dont la puissance atteint nos vies. »
C’est pourtant un travers assumé de la réforme liturgique que d’obtenir une efficacité pastorale (Sacrosanctum Concilium).
Au n°42, vous remarquez avec beaucoup d’à propos, un à propos qui a fait redoutablement défaut aux réformateurs, que la
« liturgie se fait avec des choses qui sont l’exact opposé des abstractions spirituelles : le pain, le vin, l’huile, l’eau, les parfums, le feu, les cendres, la pierre, les tissus, les couleurs, le corps, les mots, les sons, les silences, les gestes, l’espace, le mouvement, l’action, l’ordre, le temps, la lumière. »
Et vous insistez au n°43 en indiquant que la
« liturgie rend gloire à Dieu non pas parce que nous pouvons ajouter quelque chose à la beauté de la lumière inaccessible dans laquelle Dieu habite. Nous ne pouvons pas non plus ajouter à la perfection du chant angélique qui résonne éternellement dans les demeures célestes. »
Nous vous rejoignons avec joie Très saint Père, la liturgie est déjà toute céleste !
Au n° 44, vous constatez que la « tâche n’est pas facile car l’homme moderne est devenu analphabète, il ne sait plus lire les symboles, il en soupçonne à peine l’existence. » Admettez, Très saint Père, que les symboles ont bien pâti de la réforme liturgique ! C’est une des raisons de notre distance avec la liturgie réformée. Vous regrettez que nous n’ayons plus « le regard de saint François qui regardait le soleil – qu’il appelait frère parce qu’il le sentait ainsi – le voyait bellu e radiante cum grande splendore, et, émerveillé, chantait : de te Altissimu, porta significatione. » Mais voyez-vous, Très saint Père, c’est pour cela que nous nous entêtons à chanter en latin vers les étoiles du firmament, c’est pour faire vivre l’esprit du cher saint François.
Et pour répondre à votre interrogation du n°45, « comment pouvons-nous redevenir capables de symboles ? », j’oserais vous suggérer, avec déférence, Très saint Père, de faire l’expérience de la Tradition. Vous le reconnaissez implicitement puisque vous répondez à votre interrogation au n°46 en indiquant qu’avant tout « nous devons retrouver la confiance dans la création. Je veux dire que les choses – les sacrements ‘sont faits’ de choses – viennent de Dieu. » Les catholiques de tradition font confiance à la création et à ce que nous a légué la sainte Église de Dieu. Vous ajoutez au n° 47 que ce qu’il faut
« c’est être petit, à la fois dans l’envoi et dans la réception. Le reste est l’œuvre de l’Esprit. C’est ainsi que nous sommes initiés au langage symbolique. Nous ne pouvons pas nous laisser dépouiller d’une telle richesse. »
Mais c’est exactement ce que nous hurlons : NOUS NE POUVONS PAS NOUS LAISSER DÉPOUILLER D’UNE TELLE RICHESSE !
À partir du n° 48, vous abordez l’ars celebrandi. Vous énoncez cette grande vérité que
« l’ars celebrandi ne peut être réduit à la simple observation d’un système de rubriques, et il faut encore moins le considérer comme une créativité imaginative – parfois sauvage – sans règles. Le rite est en soi une norme, et la norme n’est jamais une fin en soi, mais elle est toujours au service d’une réalité supérieure qu’elle entend protéger. »
Mais avez-vous bien conscience, Très saint Père, que la nouvelle liturgie est une liturgie qui se méfie des normes et qui se veut inventive et participative ? J’en doute lorsque vous écrivez au n° 50 qu’il « devrait être clair que l’art de la célébration ne s’improvise pas. Comme tout art, il exige une application constante. » Mais la constance c’est toute la liturgie traditionnelle ! La liturgie réformée c’est l’imagination pastorale ! Pas illimitée, j’en conviens bien mais tout de même, c’est le choix et la participation agissante. Plus loin vous indiquez encore que la
« voie à suivre pour y arriver est celle de la discipline ; du renoncement aux satisfactions faciles et sans effort ; du travail rigoureux, accompli dans l’obéissance à l’Église, pour notre conduite et notre être religieux. C’est ainsi que l’on apprend l’art de célébrer. »
Mais tout à fait ! Mais alors pourquoi persécuter les anciens livres qui offrent tout cela intrinsèquement et surabondamment ?
Au n°52, vous rappelez que « le silence occupe une place d’importance absolue. Bien souvent, il est expressément prescrit dans les rubriques. » Sur ce point nous émettons avec Yves Daoudal et l’abbé de Tanouärn une réserve. Le silence liturgique, contrairement à la nouvelle pratique, n’est pas inaction ou absence de parole prononcée in petto. Le silence liturgique n’est pas une pause dans le cours de l’action liturgique, il est une union intime.
Au n°53, vous abordez des aspects très profonds de la liturgie lorsque vous indiquez que
« chaque geste, chaque parole contient une action précise qui est toujours nouvelle parce qu’elle rencontre un moment toujours nouveau de notre propre vie. (…que) c’est toujours le même geste qui, au fond, déclare notre propre petitesse en présence de Dieu. Néanmoins, accompli à différents moments de notre vie, il façonne nos profondeurs intérieures et se manifeste ensuite extérieurement dans notre relation avec Dieu et avec nos frères et sœurs. (…) Et si tout cela est vrai pour ce simple geste, combien plus le sera-t-il pour la célébration de la Parole ? Quel art sommes-nous appelés à apprendre pour proclamer la Parole, pour l’écouter, pour la laisser inspirer notre prière, pour la faire devenir notre vie ? Tout cela est digne de la plus grande attention, non pas formelle ou simplement extérieure, mais vivante et intérieure (…) »
Vivante et intérieure car exprimée formellement et extérieurement, c’est ce qu’exprime la proclamation traditionnelle de l’Évangile avec son apparat et sa majesté. Voyez-vous Très saint Père, il en est de même de l’approfondissement des paroles des Écritures dans le cycle unique et répété du calendrier traditionnel.
Au n°54, vous faites une remarque au sujet des ministres du culte qui conditionnent l’assemblée par leur manière de présider. Et vous constatez plusieurs écueils :
« une austérité rigide ou une créativité exaspérante, un mysticisme spiritualisant ou un fonctionnalisme pratique, une vivacité précipitée ou une lenteur exagérée, une insouciance négligée ou une minutie excessive, une amabilité surabondante ou une impassibilité sacerdotale. Malgré la grande variété de ces exemples, je pense que l’inadéquation de ces modèles de présidence a une racine commune : un personnalisme exacerbé du style de célébration qui exprime parfois une manie mal dissimulée d’être le centre de l’attention. »
Mais Très saint Père, la liturgie réformée a tout mis en œuvre pour que le « président » soit le centre de l’attention ! Tout ! Et lorsqu’au n° 56 et 57, vous rappelez que le « prêtre vit sa participation caractéristique à la célébration en vertu du don reçu dans le sacrement de l’Ordre (…) » et que « le ministre ordonné est lui-même l’un des modes de présence du Seigneur qui rendent l’assemblée chrétienne unique, différente de toute autre assemblée (…) » vous évoquez une belle et profonde réalité qui est celle du prêtre agissant in persona Chtristi dans ses fonctions sacerdotales, ce que la liturgie traditionnelle rend particulièrement évident. Et vous ajoutez quelque chose de très beau aux n° 58 et 59 :
« Le prêtre, qui répète ces gestes en vertu du don reçu dans le sacrement de l’Ordre, est lui-même protégé dans le sein de la Vierge. (…) Devenus des instruments pour allumer le feu de l’amour du Seigneur sur la terre, protégés dans le sein de Marie, Vierge faite Église (comme le chantait saint François), les prêtres doivent laisser l’Esprit Saint agir sur eux, pour mener à bien l’œuvre qu’il a commencée en eux lors de leur ordination. »
Mais comme il doit être difficile de se laisser protéger par Notre-Dame et conduire par le Saint Esprit quand il faut tout négocier avec l’équipe liturgique, composer la bella figura, choisir entre dix options…
Vous allez plus loin au n°60 en rappelant au prêtre qu’il ne doit pas détourner
« l’attention de la centralité de l’autel, symbole du Christ, car c’est de son côté transpercé qu’il laissa couler l’eau et le sang, source des sacrements de l’Église et le centre de notre louange et de notre action de grâce. »
Alors là, Très saint Père, vraiment, nous n’attendions pas de vous cet appel à peine masqué à abandonner la messe face au peuple ! Car quel autre pratique adopter que l’orientation pour favoriser cette centralité rendue à Notre Seigneur ?
Vous débutez la dernière partie de votre lettre par ces lignes :
« j’ai voulu simplement partager quelques réflexions qui n’épuisent certainement pas l’immense trésor de la célébration des saints mystères. Je demande à tous les évêques, prêtres et diacres, aux formateurs des séminaires, aux enseignants des facultés et des écoles de théologie, à tous les catéchistes d’aider le saint peuple de Dieu à puiser dans ce qui est la première source de la spiritualité chrétienne. »
La liturgie première source de spiritualité chrétienne ! Mais comme c’est vrai et comme c’est beau Très saint Père ! C’est pour cela que nous sommes si sourcilleux sur ces sujets liturgiques voyez-vous ! Nous sommes donc finalement vos premiers alliés pour rendre cette place centrale à la liturgie.
Malheureusement et assez incompréhensiblement, vous en concluez que
« c’est pourquoi nous ne pouvons pas revenir à cette forme rituelle que les Pères du Concile, cum Petro et sub Petro, ont senti la nécessité de réformer, approuvant, sous la conduite de l’Esprit Saint et suivant leur conscience de pasteurs, les principes d’où est née la réforme. (…) Comme je l’ai déjà écrit, j’entends que cette unité soit rétablie dans toute l’Église de rite romain. »
Ainsi, comme aux n° 25, 26 et 31, vous gâchez votre belle lettre. Après avoir rappelé tant de grandes et belle vérités, vous appelez à fermer le robinet d’où coule ce lait et ce miel ! Pourquoi ?
Arrivés à la fin de ce trop rapide survol il nous faut apporter une conclusion. Il y a comme une schizophrénie dans ce texte. Quel est exactement le message du pape ? Quel en est le but ? Rappeler de grandes et belles vérités sur la liturgie ou redire sa volonté d’anéantir le patrimoine liturgique de l’Église latine ? La coexistence de ces deux textes en un seul cache peut-être le véritable objectif de cette lettre : décrédibiliser les catholiques de tradition. Agissant ainsi le pape donne l’impression que la liturgie réformée recouvre parfaitement la grandeur de la liturgie. En conséquence, l’opposition du monde traditionnel paraît insincère, politique, illégitime, pélagienne, autoréférentielle, mondaine… Pourtant la liturgie traditionnelle est seule capable de porter ces réalités surnaturelles, de les mettre en pleine lumière, de les faire vivre. On constate tous les jours depuis plus de cinquante ans que les fruits de la réforme ne sont pas venus et que, comme le faisait remarquer un groupe de théologiens en 1969, on
« est fondé à craindre que, ne mettant plus en évidence le Sacrifice de Jésus, (le nouvel) ordo Missæ ne le voue en fait à l’oubli ; car ce Sacrifice est une réalité trop surnaturelle pour que l’homme puisse, sans signe, s’en souvenir et en vivre. »
Quoi qu’il en soit, ce que nous voulons retenir, ce que nous espérons voir demeurer dans l’enseignement de l’Église, ce sont les belles formules de piété liturgique. Le reste ne nous appartient pas, le temps fera son œuvre et nous avançons sans crainte.
Cyril Farret d’Astiès