Suite à des propos de Mgr Vincenzo Paglia, président du conseil pontifical pour la famille, Le Point fait ses choux gras : “Le Vatican reconnaît le droit des couples gay“.
La parole de Mgr Paglia a été interprétée hâtivement dans le sens
d’une ouverture aux droits matrimoniaux pour des personnes qui se
déclarent ouvertement homosexuelles. Le journal la Reppubblica est en
partie à l’origine de cet événement médiatique, qui n’en n’est pas un
en réalité s’agissant des questions de fond.
J’ai pu m’assurer
moi-même à la source qu’il y a un malentendu. Il y a une
interprétation partielle des paroles que Mgr Paglia a données
lorsqu’il a abordé les points suivants :
-
Par le baptême, tout homme est fils de Dieu, en cela il est saint et
intouchable. Mgr Paglia évoque donc par ces mots la sainteté qui est
attachée au baptême. Dans l’ordre de la nature, tout homme est créé,
voulu par Dieu et aimé de Dieu. Quand il affirme ceci, Mgr Paglia ne
nie pas qu’on peut défigurer l’image de Dieu par le péché. Oui, il ne
nie pas qu’on peut altérer la ressemblance avec Dieu par le péché. -
Concernant la question du droit face à une question patrimoniale.
Mgr Paglia n’a pas dit qu’il fallait promouvoir les droits pour les
personnes homosexuelles. Dans la mesure où il existe des dispositions
ouvertes pour n’importe quel citoyen, ce n’est pas la peine, selon
lui, d’aller en chercher de nouvelles dans le droit matrimonial. -
Quand Mgr Paglia affirme qu’il existe des discriminations graves à
l’endroit des personnes homosexuelles (dans certains pays c’est
criminel), cela ne signifie pas qu’il reconnaît une communauté humaine
que l’on appellerait « le groupe homosexuel ». Le Magistère parle
toujours des personnes homosexuelles et non des homosexuels tout
court. Cela dit, il est tout à fait normal de refuser des
discriminations graves envers les personnes en raison de leur
orientation sexuelle. Concernant le mariage, il ne s’agit pas d’une
discrimination, car le mariage n’est pas un droit absolu mais relatif.
Il est soumis à certaines conditions, notamment celle de la
procréation.