L’Union européenne regrette que les caricatures de Mahomet aient été "considérées comme choquantes" dans le monde musulman, ont déclaré hier les 25 ministres des Affaires étrangères. Dans une déclaration commune, ils soulignent cependant que la liberté d’expression "est un droit fondamental et un élément essentiel d’un discours démocratique". Ils se sont entendus sur "une ligne d’action commune" visant à rétablir les liens avec les Etats musulmans. L’UE s’efforcera de renforcer les liens avec le monde musulman sur les plans politique et culturel dans le cadre de plusieurs organisations internationales, à travers des programmes financés par l’UE.
Cette déclaration représente un compromis pour les 25, alors que la Grande-Bretagne souhaitait exprimer le regret de l’UE et que les Pays-Bas et la République tchèque s’opposaient à une excuse formelle, qui aurait pu nuire à la liberté des médias.