Jean-Yves Le Gallou vient de publier un petit (75 pages) Manuel de lutte contre la diabolisation. L’exemple récent contre Valeurs Actuelles montre que nos ennemis, plutôt que se placer sur le terrain du débat d’idées, utilisent désormais quasiment systématiquement le lynchage, la diabolisation de l’adversaire et il est très difficile de résister, quand on a l’impression d’être seul contre tous.
Ce n’est pas un phénomène récent et Jean-Yves Le Gallou commence par évoquer saint Jeanne d’Arc, abandonnée par ses soutiens, faisant face à 120 juges, l’université de Paris, les Anglais… Plus proche de nous, rappelons-nous les lynchages récurrents contre le pape Benoît XVI, lequel déclarait :
“Il y a cent ans, on aurait jugé encore absurde de parler de mariage homosexuel, aujourd’hui, on est excommunié quand on s’y oppose.”
La diabolisation est une technique de manipulation des esprits. Elle vise à interdire la description des faits ou l’expression de certaines idées en disqualifiant celui qui les rapporte, en l’accusant de « racisme », d’« homophobie », de « populisme », d’« extrémisme », de « dérapage » ou de « provocation » (etc.). La diabolisation est l’arme majeure du terrorisme intellectuel. De la domination culturelle par les « progressistes ». Et de l’abaissement de l’Europe et des Européens par la culpabilité et la repentance.
Ce livre vise à donner aux diabolisés la force et les moyens de relever la tête. Au-delà du courage nécessaire pour assumer, faire face, refuser de se soumettre face à la meute hystérique (“Il faut vivre comme on pense, sinon tôt ou tard on finit par penser comme on a vécu“), ainsi que de la nécessité de combattre les mensonges, démasquer et contre diaboliser les diabolisateur (leurs finances, leurs buts, leurs méthodes…), Jean-Yves Le Gallou appelle à refuser les cordons sanitaires entre diabolisés.
Il faut arrêter avec les pudeurs de jeune fille et accepter d’être à la même tribune, chez le même éditeur ou dans la même revue que des gens pensant différemment de soi. Cela s’appelle l’ouverture d’esprit et le libre débat. Il faut refuser la logique des cordons sanitaires et de confinement, et laisser circuler les virus intellectuels et politiques.