Didier Sicard, président du Comité consultatif national d’éthique (CCNE), fait de nouveau part de son inquiétude envers la dérive eugéniste engendrée par la pratique du diagnostic prénatal (DPN). Ce diagnostic conduit purement et simplement à revendiquer le droit à l’enfant parfait. Pourtant, faire valoir un tel "droit" ne peut être qu’une "régression",
"parce qu’il n’y a pas de rapport entre la forme d’un enfant et sa richesse".
Il cite la trisomie 21, dépistée pour quasiment 100% des grossesses. S’il est normal de ne pas souhaiter la naissance d’un enfant trisomique, il y a bien une différence, et de taille, entre "ne pas souhaiter et accepter". L’acharnement que l’on montre à dépister ces enfants signifie qu’ils "doivent être éradiqués de l’humanité et qu’ils "n’ont pas le droit à la vie". Cette conviction est d’autant plus perverse que, non seulement les parents qui souhaitent garder leur enfant trisomique sont "considérés comme des asociaux", mais aussi que tout enfant rescapé est "assimilé à une faute médicale".
Toutefois, le professeur Sicard ajoute qu’il ne souhaite pas remettre en cause le diagnostic prénatal.
Sancenay
Monsieur Sicard fait là preuve d’héroïsme.Puisse-t-il demeurer dans la position qu’il occupe s’il parvient à l’utiliser totalement dans un sens si précieux au le bien de l’humanité.