A huit mois de grossesse, le couple apprend que leur bébé souffre d’une malformation très grave du cerveau. L’hôpital Duchenne de Boulogne leur prescrit alors une interruption médicale de grossesse (IMG), un avortement, délicat à 8 mois de grossesse, mais bien légal en France (il y en a environ 6000 chaque année).
Lundi 24 juillet, l'intervention est pratiquée. Les médecins annoncent après une piqûre à double dose (normalement fatale) que la mère va accoucher quelques heures plus tard d’un bébé mort. Or quand l’enfant naît, il est vivant… Annoncé gravement handicapé, il boit, il bouge mieux qu’espéré.
Et personne pour leur prédire l’avenir, le degré de handicap de l’enfant. Ni pour leur dire si les piqûres ont aggravé son état.
Le couple en colère, veut porter plainte et il a bien raison.
Pour la direction de l’hôpital Duchenne,
« aucune erreur n’a été commise. C’est une situation rare et désolante, la première fois que l’on voit ça. Mais c’est déjà arrivé à Lille. »
C’est à l’Agence régionale de santé de décider d’une enquête.