“L’Europe n’assure plus le renouvellement de ses générations et sans l’apport de l’immigration sa population baisserait déjà depuis trois ans environ”.
L’Europe va entrer dans un hiver démographique si aucune politique nataliste n’est menée. Extrait diffusées sur Xerfi Canal :
C’est dans l’indifférence totale que l’Europe se dirige droit vers un hiver démographique. Selon les projections démographiques de l’ONU, la bascule est prévue en 2030, date à partir de laquelle la population des pays membres de l’Union européenne (Royaume-Uni compris) va commencer à décroitre et perdre près de 10 millions d’habitants à l’horizon 2050. C’est un peu comme si le Portugal était rayé de la carte durant cet intervalle.
Cette mécanique infernale est en fait déjà en place. Avec un taux de fécondité nettement inférieur à 2,1 depuis des années, l’Europe n’assure plus le renouvellement de ses générations et sans l’apport de l’immigration sa population baisserait déjà depuis trois ans environ : le solde naturel a été négatif pour la première fois en 2015 et un nouveau pallier a été franchie en 2017 avec un déficit naturel record, de plus de 200.000 personnes et s’il faut être provoquant cela veut dire que le nombre de cercueils est supérieur à celui du nombre de berceaux.
Ce tableau déjà très sombre, il faut pourtant encore le noircir. Si l’attention est portée sur les 20-64 ans, c’est-à-dire la population en âge de travailler, la bascule ce n’est plus 2030, mais maintenant. La saignée est impressionnante, plus de 48 millions de travailleurs en moins selon les projections de l’ONU entre 2015 et 2050, c’est quasiment l’équivalent de la force de travail allemande qui est appelée à disparaitre de l’UE (…)
Mais il y a un facteur aggravant en Europe : la poursuite par les pays membres de leur intérêt particulier dans un espace où pourtant devrait prévaloir l’intérêt commun. On connait déjà la concurrence fiscale et sociale, il faut désormais intégrer une troisième dimension, la concurrence démographique, bien compris comme étant la capacité prédatrice d’un Etat à siphonner les talents de ses plus proches voisins. Ce n’est pas de la science-fiction mais bien ce qui s’est déjà passée avec l’Allemagne. Après la grande récession, il y a eu outre-Rhin un véritable boum démographique lié à l’explosion de l’excédent migratoire sous l’impact de l’arrivée de jeunes issus des pays du Sud ou de l’Est de Europe alors en pleine crise, puis sur la fin des différentes vagues de réfugiés venus de pays en guerre, notamment de Syrie.
(…) C’est en Europe de l’Est que la situation est la plus critique. Toute chose égale par ailleurs, la Bulgarie est la plus menacée. Avec 1,6 million de travailleurs en moins elle perdrait près de 36% de sa force de travail. Parmi les principales économies de la région la Pologne pourrait perdre près de 8 millions de travailleurs, soit près du tiers de sa force de travail et la Roumanie n’est pas très loin avec une perte de 30% ni la République tchèque. En d’autres termes, le départ de jeunes du cru, notamment diplômés, si elle est encouragée par une politique volontariste de l’un des Etats membres pour attirer les jeunes talents, ne peut être vécue que comme une agression. A l’Ouest, parmi les 5 principales puissances économiques c’est finalement en Espagne, suivi de l’Italie et de l’Allemagne où le problème se pose avec le plus d’acuité. La France et le Royaume-Uni étant en parti préservé.
L’Europe aura demain beaucoup moins d’actifs. L’immigration extérieure peut être une solution. Mais compte tenu du contexte politique, c’est une porte qui se ferme au prix d’un véritable suicide démographique.
DUPORT
Et pourtant AUCUNE politique familiale n’est menée !
Mais à part cela il n’y a pas de volonté de grand remplacement…
Dormez braves gens…
Prout
Le taux de fécondité en Europe Augmente. 1,4 à 1,6 en 10 ans
Ça ce sont les chiffres.
Donc hiver démographique = foutaise
Janot
Et je suppose que pour vous = “enfer islamique = foutaise” aussi ?
Chouan85
S’il augmente, très légèrement, ce n’est peut être pas dû aux “souchiens” européens. Et puis le taux de renouvellement des générations est de 2,1. On est donc loin du compte.