Daoudal met en parallèle les lois interdisant la recherche historique, la commémoration de l’esclavage et les atteintes à la liberté de penser :
"La journée de repentance sur l’esclavage fait suite à la loi Taubira qui était une première mondiale, et demeure la seule loi au monde définissant et condamnant l’esclavage (…), comme crime contre l’humanité. (…) Le vacarme officiel a ainsi empêché d’entendre, par exemple, l’association mauritanienne SOS Esclaves, qui avait exprès choisi ce jour pour dénoncer l’esclavage "qui demeure une réalité importante en Mauritanie, en dépit de l’abolition de 1981", ou les experts du BIT de Genève qui, ce même jour, ont rappelé qu’ils estiment à 12,3 millions le nombre d’esclaves actuels dans le monde (…).
Dans le même temps l’Assemblée nationale se prépare à examiner une proposition de loi socialiste visant à sanctionner la négation du génocide arménien. C’est la suite de la loi française reconnaissant le génocide arménien, et une extension logique de la loi Gayssot à ce génocide. Dans son tout récent et excellent livre L’histoire assassinée, Jacques Heers, dénonçant "la comédie des repentances, crimes de guerre et génocides", fait remarquer que la France se permet de reconnaître dans ses lois deux génocides commis à l’étranger par des étrangers, mais se garde bien de reconnaître le génocide vendéen, commis par des Français en France. (…)
Si la loi dit l’histoire, le principe même de la recherche historique est détruit. A la fin de son livre, Jacques Heers montre comment, de fait, la recherche historique n’a plus droit de cité dans l’université française. Ce chapitre est intitulé "L’histoire à la botte – L’Etat totalitaire".
Dans le même temps, il y a la polémique autour de la déprogrammation, par le directeur de la Comédie Française, d’une pièce de Peter Handke. Non pas pour ce qui est écrit dans cette pièce, mais uniquement parce que le dramaturge autrichien était aux obsèques de Milosevic et ose dire que le président serbe n’était pas le seul responsable de la tragédie yougoslave. Il s’agit clairement d’une censure pour délit d’opinion (…). Pour quelle raison? Tout simplement parce que l’opinion de Peter Handke sur la Serbie n’est pas une opinion, c’est un délit de négationnisme. Nous y revoilà. La Comédie Française est en avance d’une loi, ou plutôt de 2 lois : celle qui reconnaîtra les crimes contre l’humanité commis par Milosevic, et celle qui sanctionnera la contestation de ces crimes…"
jean-françois
Pourquoi ne devons nous pas faire repentance ?
Parce que nous ne devons pas être raciste. Si nous devons nous reprocher des fautes commises par des gens qui n’étaient d’ailleurs pas nos ancêtres dans la plupart des cas, pourquoi ne pas reprocher aux Algériens l’esclavagisme, autrement féroce, de leurs ancêtres.
Si nous naissons avec la tache originelle de certains Français du XVIIIème siècle, pourquoi les autres ne naissent-ils pas avec les péchés de leurs ancêtres ?
Qu’est-ce que c’est que cette journée ? Faut-il se flageller ? Comment une nation commémore-t-elle une journée de repentance, c’est une journée de deuil alors et de sacrifice compensatoire ?
Il semblerait normal que Besancenot, Krivine, Buffet, Hue, Hollande, Fabius et Chirac parcourent Paris sur les genoux en pleurant et en se flagellant, là on verra qu’ils sont sincères et qu’ils n’ont pas une “idée de derrière la tête”0.