Ce dimanche à 13h et 21h, ne manquez pas sur CNews l’émission En quête d’Esprit sur Mère Yvonne-Aimée de Malestroit, animée par Aymeric Pourbaix avec
- Véronique Jacquier,
- Jean-Christian Petitfils,
- sœur Laure (Augustine de Malestroit)
- Constantin de Vergennes.
Avec également en fin d’émission un entretien exceptionnel avec Mgr Athanasius Schneider.
Mère Yvonne-Aimée de Jésus (1901-1951) fut tour à tour maîtresse des novices, Supérieure puis fondatrice et première Supérieure Générale de la Fédération des monastères des Augustines de Malestroit. Elle conjugua une ardente recherche de Dieu avec une attention humaine et apostolique efficace à tout et à tous. A peine entrée au monastère elle avait lancé le projet de construction d’une clinique médicale et chirurgicale à Malestroit. Elle en fut la cheville ouvrière. Des grâces et des épreuves exceptionnelles donnèrent à sa vie la forme d’une ligne brisée où tout converge en ligne droite. Elle fut menée par des voies étonnantes et difficiles. Sa vie hors-normes s’explique par l’inspiration profonde qu’elle eut, tout enfant, d’aimer le Christ plus que tout le monde. Cette histoire d’amour entre Dieu et Yvonne Aimée est l’axe unique de sa vie. C’est à ce niveau de l’amour que l’aventure de Mère Yvonne-Aimée est intelligible et extraordinaire.
Pendant la guerre, elle va étonner son entourage par son courage et son sang-froid. Elle prend de gros risques en accueillant clandestinement à la clinique, outre le général Audibert, chef de la Résistance de l’Ouest, des parachutistes de diverses nationalités et des résistants blessés qu’elle parvient à soustraire à la Gestapo. Un des bénéficiaires de son « hospitalité » dira : « Ce qui nous frappait le plus, c’était sa sereine assurance, foncièrement humaine. Elle savait organiser et tout diriger avec le sourire et une douce obstination ». La reconnaissance nationale et internationale lui vaudra 6 médailles, dont la Légion d’Honneur remise par le Général de Gaulle : elle les avait entrevues en 1929 dans un songe prémonitoire. La pire épreuve morale l’atteint en même temps, en 1943 : le Seigneur l’en avait également prévenue 20 ans plus tôt : « Tu seras accusée de mensonge par ceux qui auront cru en toi. Un de ceux-là, un religieux (…) te fera passer pour une fausse mystique, une créature de péché. Le temps de calamité pendant lequel cette épreuve t’arrivera aidera puissamment à sauver le monde. » (6 juillet 1923) Sa grandeur d’âme lui permet de pardonner à son accusateur, mais son sens de la vérité l’oblige à lui écrire :
« Sans trop tarder, nous entrerons dans notre éternité, le pays de la lumière et de la charité. Merci pour tout. Vous verrez là-haut et comprendrez bien des choses ».
Le dernier numéro spécial de France Catholique est également consacré à la figure exceptionnelle d’Yvonne-Aimée de Malestroit à l’occasion des 120 ans de sa naissance et des 70 ans de sa mort.