Des pressions discriminatoires s’exercent sur les sages-femmes dans l’exercice de leur métier. La clause de conscience des personnels de santé est non seulement limitée, mais contournée. Une sage-femme de 24 ans qui travaille dans un hôpital public, témoigne :
"Les sages-femmes, en tant que profession médicale, disposent d’un droit à l’objection de conscience. L’article R.4127-328 du Code de la santé publique précise :
«Hors le cas d’urgence et sous réserve de ne pas manquer à ses devoirs d’humanité ou à ses obligations d’assistance, une sage-femme a le droit de refuser des soins pour des raisons professionnelles ou personnelles. La sage-femme peut se dégager de sa mission, à condition de ne pas nuire de ce fait à sa patiente ou à l’enfant, de s’assurer que ceux-ci seront soignés et de fournir à cet effet les renseignements utiles. Quelles que soient les circonstances, la continuité des soins doit être assurée. »
Cet article du Code de la santé publique reconnaît donc l’existence d’une clause de conscience, tout en la limitant. Dans notre pratique, nous sommes confrontées aux interruptions médicales de grossesse, interruptions ayant lieu (quel que soit le terme de la grossesse) pour maladie de l’enfant reconnue incurable au moment du diagnostic. Nous ne traitons pas les interruptions volontaires de grossesse. La loi nous permet donc de refuser de participer à ces interruptions médicales de grossesse sous couvert qu’il y ait une collègue pour la prendre en charge. […]
J’ai eu à faire valoir ma clause de conscience durant mes études, cela n’a pas été facile. Il faut savoir que les étudiantes sont encore plus fragilisées que les professionnelles face à ce problème. […] Il faut savoir choisir avec discernement l’endroit ou vous allez travailler… Certaines maternités refusent aux sages-femmes l’exercice de la clause de conscience : lors de l’entretien d’embauche, on vous précise « ici, on n’admet pas la clause de conscience ». Alors, oui, je crois qu’on peut parler de discrimination à l’embauche…
On parle en haut lieu d’autoriser les sages-femmes à pratiquer des IVG dites médicamenteuses. Pourquoi vouloir l’élargir à votre profession ?
En effet, nous sommes très inquiètes de cette éventualité et n’en comprenons que difficilement la raison. Comme je vous l’ai dit, à l’heure actuelle, les sages-femmes ne traitent pas les IVG, mis à part les sages-femmes travaillant dans les centres de planification, qui représentent une minorité au sein de notre profession. Mais face à l’augmentation des personnes faisant valoir leur clause de conscience, il manque du personnel pour réaliser les IVG. D’où l’idée d’élargir le personnel autorisé à les pratiquer."
canet
Et les étudiants en médecine qui veulent etre obstetricienS sont obligés PENDANT LEUR FORMATION de faire des IVG ou ITG…..
AMarie
…ce qui conduit certains à renoncer à cette spécialité…
S.Bon - Mardion
et j’imagine que dans ce cas, la Halde ne fait rien…et pour cause! la dicrimination n’est combattue que dans un sens..
titoumitz
http://blog-spe.blogspot.com/
SOIGNANTS PORTEUR D’ESPERANCE
une nouvelle association pour toutes les personnes du corps médical qui veulent respecter la vie…
Ludovic
Il faut saisir la HALDE !