Le 31 juillet, 900 des 1 200 soldats qui composaient les Forces françaises du Cap Vert (FFCV), présentes au Sénégal depuis 1974, auront quitté Dakar pour laisser la place, dès le lendemain, aux 300 hommes des Eléments français au Sénégal (EFS). Ce départ massif va de pair avec la dissolution des FFCV conforme au nouvel accord de coopération militaire entre le Sénégal et la France, et à la volonté du président sénégalais Abdoulaye Wade de voir son pays reprendre les bases françaises pour y exercer sa "souveraineté". Un départ dans la discrétion, aucune cérémonie fastueuse n'étant prévue.
La présence militaire française au Sénégal remonte à plus de deux siècles, du temps où Saint-Louis du Sénégal était la capitale de l'Afrique occidentale française (AOF). Une présence revisitée après l'indépendance des pays de l'AOF en 1960 qui aboutira à la signature de nouveaux accords de défense entre Dakar et Paris, dont celui du 1er juillet 1974 donnant naissance aux FFCV.
Les nouveaux Eléments français au Sénégal constitueront "une plate-forme de coopération militaire opérationnelle bilatérale et régionale" au profit des armées des 15 pays membres de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Aux 300 soldats français des EFS, s'ajoutent quelque 150 Sénégalais.
Sur le fond, il semblerait que ce départ ait essentiellement pour cause une restriction budgétaire.