Les criminels de droit commun et fous de Dieu font bon ménage. C’est l’une des leçons du dernier bilan semestriel des pôles régionaux de lutte contre l’islamisme radical. Créés le 27 janvier 2005, ces pôles, réunissant les services de l’État sous la houlette des renseignements généraux, sont devenus un véritable baromètre de l’islamisme radical. Leur dernier bilan souligne «les liens existant entre la criminalité de droit commun et la mouvance radicale», liens «ponctuels» qui se nouent lors de passages en prison ou dans les banlieues sensibles.
En Alsace, un groupe de tenants du salafisme très actifs a des liens étroits avec une bande de malfaiteurs de Mulhouse. La bande est soupçonnée de se livrer au trafic de stupéfiants, à des vols à main armée et à des cambriolages. L’un des membres présumés, âgé d’une vingtaine d’années, conjugue engagement islamiste et délinquance. Après plusieurs semaines de surveillance, un box est découvert et perquisitionné dans le centre de Mulhouse. Les policiers y découvrent 2,25 kg de résine de cannabis, 2 pistolets-mitrailleurs, 3 fusils de chasse dont un à canon scié, une centaine de cartouches et une grenade.
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, les liens entre un islamiste tunisien connu des services de renseignements et un spécialiste des trafics en tout genre sont mis en évidence. Les deux hommes entretiennent des relations d’affaire. Deux complices du trafiquant sont contrôlés. Les douaniers saisissent au passage plusieurs dizaines de kilogrammes de tabac destinés à la revente illégale en France.
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Qui se ressemblent s’assemblent.