Ayaan Hirsi Ali, la parlementaire hollandaise d’origine somalienne et collaboratrice de Theo Van Gogh, assassiné pour avoir réalisé un film extrèmement critique quant au sort réservé aux femmes par l’Islam, a récupéré, mardi 27 juin, sa nationalité et son passeport néerlandais. Elle en était privée par décision de la ministre de l’immigration et de l’intégration, Rita Verdonk, pourtant membre de la même formation politique – le VVD, Parti populaire pour la liberté et la démocratie (libéral).
Mme Verdonk avait pris cette mesure après la diffusion d’un reportage dans lequel Mme Hirsi Ali était accusée d’avoir menti sur son nom et sa date de naissance lorsqu’elle avait formulé sa demande d’asile, en 1992. A la suite de cette affaire, la ministre a échoué dans sa tentative de prendre la présidence du VVD. Faisant amende honorable, elle a admis que Mme Hirsi Ali avait, selon le droit coutumier somalien, le droit de porter le patronyme de son grand-père et pas celui de son père. Qu’elle ait triché sur sa date de naissance a été considéré comme mineur.
Mais Rita Verdonk a perdu tout crédit auprès de son parti qui lui reproche d’avoir agi d’une manière inqualifiable. A tel point que le gouvernement néerlandais vient de démissionner.
Pitch
Ce n’est pas en France qu’on verrait un gouvernement se comporter ainsi.
(Je parle bien évidemment de la démission collective ; la perte totale de crédibilité, ça fait longtemps que c’est fait !)