Le député (LR-UDI) sortant Dominique Tian de la 2ecirconscription des Bouches-du-Rhône, s'est qualifié avec 24,87% pour le second tour de ces élections législatives, derrière la candidate de La République en marche, Claire Pitollat (36,38%). Il répond aux questions de Romain Pommier, pour Gomet’. Extrait :
"Nous pensons que Macron plaît à une partie importante de l’électorat de droite, incontestablement une partie de ce dernier est tenté de voter pour le parti du président. Ils se reconnaissent dans les valeurs de libre entreprise, la politique internationale, l’économie… Certains se disent après tout, il semble assez libéral. Puis il a choisi des ministres de droite, ils ont pris ça comme un signe encourageant. Donc une partie de la droite se reconnaît dans le phénomène Macron. Nous sommes là pour leur dire qu’ils se trompent, c’est un mirage aux alouettes, du Hollandisme déguisé. Il faut faire confiance à la droite libérale et modérée. On leur dit aussi : « vous verrez quand il y aura la première augmentation de la CSG, vous serez les premiers à dire, ah bon, on ne savait pas ». On essaye de leur faire prendre conscience, et les alerter, sur ces problèmes, puis nous avons tous besoin dans une démocratie de l’opposition. Elle doit être forte et constructive. Un pouvoir qui n’a pas d’opposant est un pouvoir qui rend fou. Il faut des contre-feux, des gens qui sachent s’opposer raisonnablement, en faisant passer des messages constructifs mais vigilants.
Que pouvez-vous nous dire sur votre concurrente au deuxième tour Claire Pitollat?
Je ne l’ai jamais rencontré, ni vu. Je ne la connais pas. Il est annoncé un débat jeudi, entre elle et moi, avec vos confrères de la presse régionale, je ferais ainsi sa connaissance.
Pensez-vous que les électeurs ont voté pour Claire Pitollat ou pour le M. Macron ?
Toutes les personnes, ayant eu l’étiquette « En marche », ont bénéficié d’un label très porteur incontestablement, et peu importe la candidature ou la personnalité. On se rend bien compte que l’étiquette a fait la différence. […]
Attention, c’est un phénomène très particulier de personnes qui transcendent les clivages politiques, tout ça reste très fragile, car il n’y a pas une ossature intellectuelle ou philosophique. Il y a une image, une étiquette, et ensuite les lendemains qui viennent les feront déchanter. La mesure la plus importante que j’évoque avec les électeurs, quand je les rencontre, quand Macron aura sa majorité parlementaire, la première décision qu’il va prendre sera d’augmenter la CSG, n’oubliez jamais. […] En marche surfe sur une vague, mais sans une implantation locale permanente et un socle, les vagues sur la plage, elles disparaissent. Je crois que l’expérience Macron sera un mirage, et ne s’inscrira pas sur la durée, vous le verrez cette majorité va se disloquer et sans un socle commun cela reste bâti sur du sable."