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France : Politique en France

Dommage que Gabriel Attal n’ait pas été Premier ministre

Dommage que Gabriel Attal n’ait pas été Premier ministre

Dans une tribune publiée dans Le Figaro, le député Gabriel Attal appelle à dénoncer l’accord franco-algérien de 1968 :

[…] Alors, il est temps. Temps de se débarrasser des procès en culpabilisation et de la rente mémorielle. Temps que les stratégies de déstabilisation cessent. C’est une question de respect pour la France. C’est aussi une question de respect pour les ressortissants algériens vivant dans notre pays, qui, dans leur immense majorité, ne souhaitent que l’apaisement et sont pris en tenailles par les manipulations et les outrances des hiérarques d’Alger. En France, une génération entière de responsables politiques et économiques accède progressivement aux responsabilités. Cette génération, ma génération, n’a pas vécu l’Algérie française, la guerre d’Algérie ou la décolonisation.

C’est une opportunité historique pour établir une relation normale, dépassionnée. Alors saisissons-la pour ouvrir une nouvelle page dans nos relations avec l’Algérie, faite de respect mutuel. C’est essentiel, d’autant que le débat public occulte trop souvent une dimension essentielle de nos relations : nos intérêts économiques et stratégiques. C’est aussi pour les défendre que nous devons établir une relation nouvelle. Face au régime algérien, l’heure de la fermeté a sonné.

La première urgence, c’est d’avoir le courage de dénoncer l’accord franco-algérien de 1968. Cet accord avait un sens dans le contexte de la décolonisation et a bénéficié à nos deux pays. Mais il est aujourd’hui devenu une filière d’immigration à part entière, permettant le regroupement familial et l’installation de personnes, sans même qu’elles aient à connaître notre langue ou montrer leur intégration. De plus, il rend pratiquement impossible de retirer des titres de séjour aux ressortissants algériens, même pour des motifs d’ordre public. C’est injuste vis-à-vis des autres pays et injustifiable auprès des Français.

Ensuite, la fermeté, c’est de réduire le nombre de visas accordés. L’Histoire a montré que c’était possible, mais rarement assez, puisque l’Algérie accorde toujours moins d’un laissez-passer consulaire sur dix dans le cadre des OQTF. Ce n’est pas acceptable, et c’est en diminuant drastiquement le nombre de visas accordés que nous ferons pression et obtiendrons une réaction des responsables algériens. Les efforts ne peuvent pas venir toujours que du côté français. Enfin, l’efficacité, ce n’est pas s’en prendre à tout un peuple, mais pénaliser ses hiérarques qui profitent de nos largesses. Nous devons revenir à un principe de bon sens : quand on ne respecte pas la France, on ne profite pas de la France. Un accord de 2007 permet à tous les détenteurs de passeports diplomatiques algériens de venir et circuler librement et sans contrainte en France. Résultat : la voie est libre pour que des dignitaires algériens, tout en méprisant notre pays, s’y précipitent pour y voyager ou s’y faire soigner – en laissant derrière eux une dette hospitalière à éponger. Cet accord de 2007, aussi, nous devons le dénoncer.

Ces mesures d’urgence seraient un signal fort. Mais nous avons encore d’autres cartes en main. L’arme commerciale peut être un outil très utile. Alors menons au niveau européen les discussions nécessaires pour, s’il le faut, augmenter des tarifs douaniers avec l’Algérie. Entre l’aveuglement de l’extrême gauche et la haine aveugle de l’extrême droite, il y a un chemin : c’est l’efficacité. C’est une relation diplomatique rééquilibrée, qui respecte nos lois, nos frontières, nos intérêts économiques et stratégiques. Qui respecte nos deux peuples car ils n’aspirent qu’à vivre en paix. Derrière cette relation diplomatique à reconstruire autour de principes de fermeté et de respect mutuel, c’est la capacité de la France à se faire respecter qui se joue. Il y a urgence.

Oui, dommage que Gabriel Attal n’ait pas été Premier ministre.

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