Les délégués républicains réunis à Milwaukee ont désigné lundi Donald Trump pour être leur candidat à la présidentielle du 5 novembre. Donald Trump a annoncé choisir le sénateur de l’Ohio James David Vance pour être son vice-président en cas de victoire à l’élection présidentielle de novembre.
Ex-critique devenu fervent défenseur de Donald Trump, J.D. Vance est un porte-voix de l’Amérique déclassée. Ancien militaire et auteur à succès, cet élu de 39 ans n’a eu de cesse de défendre au Congrès américain les causes chères à l’ancien président républicain, comme la lutte contre l’immigration et la défense du protectionnisme économique.
Vance a écrit le livre Hillbilly [péquenaud] Élégie, un récit sociologique sur la classe ouvrière blanche de l’Ohio. Il y raconte son enfance de petit Blanc en Ohio, entre une mère toxico et une grand-mère venue à sa rescousse, milieu dont il s’est lui-même extrait en intégrant l’une des plus prestigieuses universités du pays. Il raconte dans ce livre, transformé en série sur Netflix, comment ces « déplorables » qui votaient démocrates sont passés chez les Républicains.
En 2016, Vance était opposé à Trump. Il a changé de position après être entré dans la course au Sénat en 2021.
Vance s’est entre-temps converti au catholicisme, en 2019. Ayant choisi Augustin d’Hippone comme saint patron de sa confirmation, il déclare :
« Je suis devenu persuadé au fil du temps que le catholicisme était vrai […] et Augustin m’a donné un moyen de comprendre la foi chrétienne d’une manière fortement intellectuelle ».
Il dit que ses idées politiques sont inspirées par la théologie catholique.
En 2023, le sénateur J.D. Vance a proposé une loi pour interdire les traitements de transition de genre chez les mineurs.
Le 23 avril 2024, devant le Sénat, il s’est farouchement opposé à l’aide américaine à l’Ukraine. Ses arguments ne relèvent pas seulement d’une rhétorique trumpiste outrancière : ils ciblent la mémoire des classes moyennes heurtées par la guerre en Irak. Vance inscrit cette idér dans un récit qu’il rattache à une histoire de 40 ans d’échec des administrations successives en matière de politique étrangère : vis-à-vis de l’Irak, de l’Iran, de l’Europe et désormais de l’Ukraine. À 18 ans, quelques mois après l’attaque du 11 Septembre, il s’engage dans le corps des Marines et participe à l’invasion de l’Irak en 2003 : « comme tout hillbilly [péquenaud] qui se respecte, je voulais aller au Moyen-Orient pour tuer des terroristes ». C’est cette expérience qui est à l’origine de son opposition à tout conflit. Son opposition à l’assistance à l’Ukraine relève d’un isolationnisme empreint d’un « réalisme » vis-à-vis des faiblesses structurelles qui touchent la défense américaine. Son discours est traduit ici. Extrait :
En Irak, avant notre invasion, il y avait 1,5 million de chrétiens. Nombre d’entre eux étaient des communautés anciennes — des Chaldéens, des personnes dont la lignée et les ancêtres remontent à des personnes qui ont connu les apôtres littéraux de Jésus-Christ. Aujourd’hui, la quasi-totalité de ces communautés chrétiennes historiques a disparu. Voilà les fruits du travail américain en Irak — un allié régional de l’Iran — et l’éradication et la décimation de l’une des plus anciennes communautés chrétiennes du monde.
Est-ce là ce que l’on nous a dit qu’il allait se passer ? Le peuple américain — la plus grande nation majoritairement chrétienne du monde — pensait-il que c’était ce dans quoi il s’engageait ? Je ne le pensais quant à moi certainement pas. Et j’ai honte de ne pas l’avoir pensé.
Mais nous l’avons fait. Nous avons fait tout cela parce que nous n’avons pas réfléchi à la façon dont la guerre et les conflits mènent à des conséquences inattendues.
Je suis certain que l’application de ces leçons au conflit ukrainien peut sembler farfelue. Certainement, cela ne risque pas de déboucher sur un conflit régional ou même mondial plus large. En fait, certainement pas — je suis sarcastique. Il est évident que c’est le cas.
Alors que les alliés européens proposent d’envoyer des troupes pour combattre Vladimir Poutine, entraînant l’OTAN encore plus loin dans ce conflit, oui, la guerre en Ukraine menace de devenir un conflit régional plus large. Qu’en est-il de l’assaut contre les communautés chrétiennes traditionnelles ? Aujourd’hui même, le parlement ukrainien envisage de promulguer une loi qui déposséderait un grand nombre d’églises et de communautés chrétiennes en Ukraine. Ils disent que c’est parce que ces églises sont trop proches de la Russie. Et peut-être que certaines églises sont trop proches de la Russie. Mais on ne prive pas une communauté religieuse entière de sa liberté de culte parce que certains de ses membres ne sont pas d’accord avec vous sur le conflit du jour.
CesarevitchAlexei
Faisant allusion a la victoire du Labour aux élections générales, il a récemment déclaré : “quel est le pays entierement musulman qui allait disposer de l’arme nucléaire ? Peut-être l’Iran, peut-être le Pakistan, peut-être le Royaume-Uni !”
TontonJean
Merci pour cet article, chers amis du Salon Beige.
Un courant d’air frais et donc de Vérité, cela nous réconforte.
Prions pour que ce courant s’amplifie.
Pater noster……. Ave Maria…..
O Marie! O Mère chérie…….
Langon
Les débuts de la guerre du golfe , je m’en souviens car j’avais été choquée par les propos d’un général américain peut-être Colin Powells ou un autre qu’importe qui disait : “Nous allons foncer sur la 2 ème armée and killed them” . Plus tard dans une émission de Radio-Courtoisie que la deuxième armée était celle qui comptait justement le plus de chrétiens. Il s’agissait là de la première guerre du golfe mais je suppose que pour la seconde 11 ans plus tard ce fut le même scénario.