De Christian Daisug dans Présent :
En apparence, les démocrates sont en train de rassembler les éléments susceptibles de servir de preuves dans un processus de destitution dirigé contre le président Donald Trump. La gauche s’agite. Le Congrès s’échauffe. La Chambre des représentants se prépare à rédiger les articles accusateurs. Cela, c’est ce que l’on voit, le spectaculaire, la partie émergente de l’iceberg. Mais il existe également, au-dessous, dans l’ombre, ce qui est invisible, la partie immergée de l’iceberg. C’est la plus importante, la plus agissante, la plus dangereuse. De quoi est-elle composée ? De centaines de « termites » appartenant au Deep State : l’armée silencieuse et dévouée de l’Etat subversif. En clair, des bureaucrates inamovibles et faussement apolitiques, incrustés à tous les niveaux et dans tous les rouages de l’administration fédérale. Leur but : servir leurs idées plutôt que le régime. Leur fonction : détruire de l’intérieur l’édifice du 45e président. Leur arme : le sabotage.
Nous ne sommes plus dans un scénario classique prévu par la constitution qui consiste à tenter d’évincer le chef de la Maison Blanche pour faute grave. Ce scénario a déraillé dès le début car ses promoteurs ont constaté que les preuves manquaient pour qu’il aboutisse. Ils ont préféré emprunter une voie clandestine tout en maintenant la fiction théâtrale d’un jugement dans les règles. Cette voie clandestine, c’est un coup d’Etat. Un coup particulier : subtil, feutré, insidieux. Un coup de l’intérieur, sans sédition, sans révolte. Simplement, un long et patient travail de termites. Les fonctionnaires du Deep State procèdent comme ces insectes. Ils rongent, ils pourrissent, ils putréfient. Stephen Miller, conseiller de Trump, a observé leur manège. « Lorsque les décisions officielles s’opposent à leurs convictions et aux intérêts de leur ‟patron”, a-t-il confié au site Breitbart, ces agents corrosifs les falsifient, les dénaturent avant de les donner en pâture au Washington Post, au New York Times ou à NBC qui se chargent d’en faire des « scandales Trump. »
Les exemples abondent dans presque tous les domaines : l’immigration, les tarifs douaniers, les armes à feu, les engagements militaires, les aides sociales… Tout est prétexte à conspiration, tout est objet de perversion. « Les manipulateurs s’efforcent d’avoir accès aux documents et à la correspondance privés, poursuit Miller, afin d’apporter du matériel explosif à exploiter plus tard par la presse. » C’est ainsi que se bâtissent les histoires inventées de toutes pièces et destinées à déstabiliser le pouvoir. On a cru longtemps que les informateurs étaient en très petit nombre et que les fuites étaient épisodiques et bien ciblées. Erreur. Le complot s’avère permanent avec d’innombrables ramifications servies par un personnel fourni, besogneux et cynique. Là aussi, les complices abondent. En vrac, Sally Yates, ex-ministre de la Justice, Peter Strzok, ex-chef de la section contre-espionnage du FBI, Susan Rice, ex-conseillère pour la sécurité nationale, James Clapper, ex-directeur de la National Intelligence, Andrew McCabe, ex-directeur adjoint du FBI et, bien sûr, James Comey, ex-directeur du FBI et John Brennan, ex-directeur de la CIA. La plupart furent nommés à leur poste par Barack Obama et servirent Trump à ses débuts jusqu’à leur démission ou leur limogeage. Mais pour un « gros bonnet » démasqué, combien d’opérateurs laissés en place ? L’autre jour, Trump explosa : « J’ai fini par conclure que ce n’était pas une destitution. C’est un coup pour enlever au peuple ses libertés. Nous sommes en guerre. »