Trois "jeunes" de la cité "Diaz" à Perpignan ont été reconnus coupables d'avoir, lundi soir, frappé trois policiers de la brigade anticriminalité présents sur place pour un cambriolage.
Bloqués par un véhicule conduit par une jeune conductrice, les agents lui avaient demandé de le déplacer. Les protestations de la jeune femme avaient ameuté des riverains. Les trois policiers avaient été pris à parti par cette foule violente et frappés, au point d'obtenir six jours d'ITT et 21 jours d'arrêt de travail. Une jeune policière avait eu le nez cassé.
L'un des agresseurs a écopé de six mois de prison dont cinq avec sursis. Un autre "jeune", conducteur d'engin de 25 ans, a été condamné à six mois dont quatre avec sursis et la conductrice de 26 ans, trois mois de prison avec sursis.
Les juges ont suivi les réquisitions du substitut. Le procureur adjoint a expliqué :
"Ce sont des réquisitions fermes mais mesurées et adaptées à la personnalité des prévenus. Ces comportements violents ont de plus en plus tendance à se renouveler dans les endroits difficiles".
De son côté, le président a averti :
"Vous allez pouvoir repartir libres, apaisés et surtout apaisants même si le tribunal a voulu marquer la gravité des actes avec de la prison ferme. J'espère que vous comprenez le sens de la décision et le message à faire passer. Si tout cela ne sert à rien, alors nous rentrerons dans le jeu de la répression sans nuance".
On connaît le succès de ce type de décision qui maintient les émeutiers et autres criminels dans un sentiment d'impunité. Pour preuve, on apprend ce matin que cinq policiers ont été agressés à coups de marteau et ont été caillassés avec des pavés dans le quartier des Tarterêts à Corbeil-Essonnes.