La quatrième cérémonie des Bobards d’Or a eu lieu en ce moment. Voici le discours d’ouverture de Jean-Yves Le Gallou : Douze thèses sur la désinformation médiatique.
-
Dans l’absolu, il n’y a pas d’information. Une information, c’est un fait que les médias décident de porter à la connaissance de leur public en le présentant sous un certain angle. Le même type de fait peut être caché ou, au contraire, présenté en « une ». Le même acte peut être excusé ou criminalisé. La désinformation vient du biais répété dans la sélection des faits et la manière dont ils sont anglés. -
Tout fait, avant d’arriver à la connaissance du public, est filtré par les médias. C’est-à-dire par ceux qui les font (les éditocrates et les journalistes), ceux qui les possèdent (les patrons de presse), ceux qui les payent (les agences de publicité et de communication).
-
Les journalistes travaillent en troupeau. Le mimétisme est leur règle. Ils se copient/collent beaucoup. Et copient/collent beaucoup l’AFP, source unique, source inique. Leur règle, c’est le moutonnisme : ils bêlent ensemble.
-
Les orientations politiques des journalistes sont très décalées par rapport à celles des Français : à l’élection présidentielle de 2012, près de 40% des journalistes (et élèves journalistes) ont marqué leur préférence pour l’extrême gauche (et les écologistes), près de 40% pour les socialistes, le reliquat se partageant entre Bayrou et Sarkozy.
-
Les journalistes s’identifient au camp du bien : leur critère d’interprétation est moins de distinguer le vrai du faux que le bien du mal. La moraline coule à flots dans les salles de rédaction.
-
Les patrons de presse cherchent moins à gagner de l’argent qu’à acquérir de l’influence. Les grands médias sont la propriété des banques et des multinationales. Rothschild à Libération, Lazard au Monde, Le Crédit mutuel et le Crédit agricole pour une partie de la presse quotidienne régionale. Pinault aux Echos, Dassault au Figaro, Bouygues à TF1 et le Qatar pour Lagardère Active (Paris-Match, Télé 7 jours, Elle, Europe 1, etc.). Les intérêts des médias sont étroitement liés à ceux de la finance et de la mondialisation. Les médias sont un relais de puissance de la superclasse mondiale.
-
Les médias vivent de l’argent de la publicité. Celle-ci arrive, via les agences communication, de quatre grands secteurs économiques : la banque et l’assurance, les grandes surfaces commerciales, la pharmacie, le luxe. Là aussi tous ont partie lié à la finance et à la mondialisation.
-
Les préjugés et les intérêts des propriétaires, des publicitaires et des journalistes se confortent plus qu’ils ne s’opposent : tous militent pour un monde plus « liquide », sans frontières et bousculant les traditions et les nations. Nous ne sommes plus dirigés par le sabre et le goupillon mais par la sainte alliance du capital financier et du gauchisme de salles de rédaction.
-
La présentation des événements par les médias de l’oligarchie s’inscrit à l’intérieur d’une seule grille idéologique, celle du politiquement correct. La pensée est enfermée dans un carré carcéral reposant sur quatre postulats : le mondialisme, l’antiracisme, la rupture des traditions et la criminalisation de la mémoire française et européenne.
-
Les techniques de désinformation sont multiples : occultation de certains faits, répétition à l’infini d’autres faits, déformation, angélisation des « bons », diabolisation des « méchants ». novlangue (selon la logique de 1984 de George Orwell) et, bien sûr, le bel et bon bobard.
-
C’est ainsi qu’une véritable tyrannie médiatique s’est mise en place et impose ses règles : aux journalistes eux-mêmes (qui traquent les dissidents comme Zemmour, Ménard ou Taddei) ; aux administrations ; aux éditeurs (chasse à l’homme visant Renaud Camus ou Richard Millet), aux hommes politiques devenus des médiagogues (des hommes ou des femmes qui flattent les médias).
-
Mais il y a une bonne nouvelle : tout cela est fini ou en train de finir. Le mur des médias tombera comme le Mur de Berlin est tombé. Les médias de l’oligarchie sont de plus en plus totalitaires mais ils perdent de leur puissance. Car ils sont concurrencés par les médias alternatifs sur Internet. Sites, blogs, forums, réseaux sociaux permettent aujourd’hui de se faire une opinion indépendamment des médias de l’oligarchie. Brimée dans les médias classiques, la liberté revient par la fenêtre des médias numériques. Aujourd’hui les médias de l’oligarchie ont perdu leur monopole et les journalistes ne sont plus intouchables.
C’est le sens de la cérémonie des Bobards d’Or !"
SD-Vintage
“la sainte alliance du capital financier et du gauchisme de salles de rédaction” : c’est contradictoire ! Le gauchisme est anti capitaliste et anti finance : la banque de trading quitte la France, les riches aussi dont Arnaud qui dirige une entreprise de luxe.
“la publicité (…) arrive, via les agences de communication, de quatre grands secteurs économiques : la banque et l’assurance, les grandes surfaces commerciales, la pharmacie, le luxe. Là aussi tous ont partie lié à la finance et à la mondialisation.”
“propriétaires, des publicitaires et des journalistes (…) : tous militent pour un monde plus « liquide », sans frontières et bousculant les traditions et les nations.”
“une seule grille idéologique, celle du politiquement correct. La pensée est enfermée dans un carré carcéral reposant sur quatre postulats : le mondialisme, l’antiracisme, la rupture des traditions et la criminalisation de la mémoire française et européenne.”
La finance a besoin d’une économie qui fonctionne, ce n’est pas le cas en France.
Les patrons sont eux aussi soumis au terrorisme intellectuel d’associations, journalistes, tribunaux, penseurs, syndicats… de gauche, fonctionnaires, politiciens professionnels, et vivant généralement de l’argent public. Ils n’ont que faire du mondialisme : l’extrême gauche est contre, et contre l’Europe, l’Eglise, Israël, la finance, le libre marché, la liberté, les yankees…
Les bobos nous gouvernent : des demi-riches hédonistes, égoïstes et jouisseurs qui s’achètent une bonne conscience en votant à gauche, en se faisant inquisition, toujours en croisade contre le “mal” [e], pour jouir sans entrave, jouir jouir jouir : cultivés, aimant les voyages, fantasmant l’humanité, le mythe rousseauiste et l’esprit de mai 68, sans compter cette déformation de l’esprit de pénitence : le long soupir de l’homme blanc. Ils se prennent pour des dieux capables de refaire la réalité.
“ils sont concurrencés par les médias alternatifs sur Internet. Sites, blogs, forums, réseaux sociaux permettent aujourd’hui de se faire une opinion indépendamment des médias de l’oligarchie. Brimée dans les médias classiques, la liberté revient par la fenêtre des médias numériques.” : à lire les blogs islamistes et d’extrême gauche, ce n’est pas toujours un cadeau.
PK
Attention à la conclusion : elle n’a rien d’évident a priori…
C’est vrai qu’AUJOURD’HUI, grâce au réseau, il existe une information alternative… mais c’est bien fragile… il suffirait de pas grand chose pour la museler.
Deux exemples qui parlent d’eux-mêmes :
– la Chine, qui filtre le tuyau d’entrée et de sortie, rendant « l’internet chinois » inaudible en Chine (ne ricanez pas… c’est en projet en France…)
– les États-Unis qui contre toutes les règles internationales ont trafiqué les DNS (résolveur d’adresses dans les navigateurs) lors de l’affaire méga-upload pour mettre à bas d’un seul coup le site (certes de téléchargement douteux mais cela n’excuse pas la violation flagrante du droit international) et ceci à la demande simplement des grands majors de la « culture ».
À noter que de plus en plus de sites filtrent le contenu suivant l’origine (via l’adresse IP) et proposent un contenu « nationalement » correct (affaire Yahoo par exemple sur les insignes nazis pour la France).
Bref, Internet, espace de liberté – certes encore un peu – et qui mettra à bas les grands médias (qui ne sont que le bras armé des puissants), ce n’est pas encore prouvé…
jejomau
Bêêêê ! Bêêêêeêê ! Bêêêêêêê !Ainsi font, font, font, les journaleux français … Bêêêêê! Bêêêê ! Bêêêêêê ainsi font les journaleux de l’AFP !
simon
J’ajouterais volontiers un tout petit détail susceptible de servir au désamorçage par leurs destinataires de toutes ces intéressantes manœuvres. Celui-ci : dès qu’un fait s’est produit, même si l’on vous en parle une fraction de seconde après son déroulement, il appartient déjà au passé et n’importe plus en rien à VOTRE vie, sauf s’il peut avoir sur votre présent et sur votre futur de très graves conséquences. Exemple : un projet de loi criminel ou pervers ! Vous me voyez venir, là ! ;-)
Arnaud
Rien de très original mais toujours plaisant ! J’ai quelques doutes pour la 12… Mais il faut garder espérance !
Stéphane Bossy
Il existe deux types de journalistes :
– les idéalistes : ils utilisent un fait pour justifier une idéologie ;
– les pragmatiques : ils utilisent un fait pour mettre en valeur leur talent d’écriture.
Aucuns d’eux n’informent, ça ne paye pas !
Maïe
@ Stéphane Bossy : vous oubliez les journalistes du troisième type : les journalistes honnêtes, car ils existent.
D’ailleurs, ce blog ne vivrait pas sans eux, ni Fdesouche.com, et quelques autres. En matière de journalisme, c’est la fonction qui crée l’organe et pas la carte de presse qui fait le moine.
Et puis, pour faire bonne mesure : ça n’a jamais payé. Si “ça paye”, comme tu dis, c’est pas du journalisme.
Stéphane Bossy
@ Maïe
Je parle des journalistes dont sont remplies TV et presse écrite.
Selon moi, Michel Janva ne fait pas du journalisme, mais de l’éducation !!!
Et je l’en félicite
Philippe
Pour plus de détails je vous conseille vivement de livre “Petite histoire de la désinformation” de Vladimir Volkoff (1998). Il prend tout son sens encore aujourd’hui.
Je rappelle que Volkoff a été le premier en France à parler de désinformation.
Tout l’art de la guerre est fondé sur la duperie
Sun Tzu
Tout l’art du politique est de faire croire
Machiavel
Dite leur ce qu’ils veulent entendre
Lénine
jejomau
@Maïe
C’est pourquoi, à titre personnel j’utilise TOUJOURS le mot journaleux pour décrire la racaille médiatique en cause.. Et le mot “journaliste” pour décrire celui qui fait vraiment son métier.
Comme çà les choses sont claires !