Voici le droit de réponse du gouvernement Hongrois à un article acerbe paru dans The Economist du 31 août 2019. Cette réponse nous a été traduite de l’anglais par un lecteur que nous remercions :
Hungry’s Governement (dans le courrier des lecteurs de The Economist du 7 septembre)
Les réalisations de Victor Orban en tant que premier ministre de Hongrie « sont mauvaises pour la liberté des Hongrois » indique votre article en page de garde (« L’enchevêtrement des pouvoirs » 31/08). En fait, c’est l’opposé qui est vrai. Les neuf dernières années du gouvernement d’Orban ont été bonnes pour le pays. La croissance du PIB est l’une des meilleures de l’UE et le taux de chômage a atteint son plus bas historique. L’endettement du pays est en baisse tandis que le déficit public est largement en dessous des 3%. L’investissement est en hausse, les taux d’intérêts sont bas et les salaires réels grimpent. Le nombre de mariages est en hausse de 43% tandis que le nombre de divorces décroit. Le taux d’emploi des femmes a atteint son plus haut historique tandis que les avortements ont diminués de près d’un tiers. Tout cela n’est pas vraiment caractéristique d’une démocratie en disparition, mais plutôt indicateur d’un optimisme et de la confiance d’un peuple libre.
De plus nous n’avons pas construit « une barrière pour éloigner les migrants moyen-orientaux ». Cette barrière a été construite pour prévenir toute entrée illégale dans l’espace Schengen. En sécurisant la frontière extérieur de l’UE la Hongrie répond aux obligations du traité de l’espace Schengen. La plupart de ces tentatives d’entrée illégales n’étaient pas le fait de réfugiés.
Et oui, le parti au pouvoir a gagné trois fois de suite les élections parlementaires, ainsi que de nombreuses autres (avec une large marge). Cela nous a donné un véritable mandat populaire pour poursuivre notre politique. La presse hongroise, libre et véhémente fait un bien meilleur travail que The Economist, en se demandant pourquoi l’opposition ne parvient pas à conquérir les urnes. Vous, avec tous nos autres critiques, ne supportez pas la défense inconditionnelle de l’identité chrétienne de l’Europe par le Premier Ministre Orban. En conclusion, comme M.Orban l’a dit dans son discours de Juillet : « la démocratie libérale était capable de survivre jusqu’à ce qu’elle ait abandonné ses fondations chrétiennes ». [Ce que vous appelez] la démocratie non libérale n’est rien d’autre que « la liberté chrétienne et la protection de cette liberté». De notre point de vue, le non libéralisme c’est essentiellement, mettre le bien commun en haut de l’échelle. Un non libéral est donc celui qui protège les frontières de son pays, qui protège la culture propre de sa nation.
Zoltan Kovacs, Secrétaire d’Etat pour les communications internationales et les relations du Cabinet du Premier Ministre. Budapest.