L’ECLJ publie aujourd’hui « Droit et prévention de l’avortement en Europe » chez l'éditeur Les Etudes Hospitalières. C’est le résultat de deux années de travail, mené par une équipe de chercheurs en droit européen et en droit médical. Ce livre couvre tous les aspects de l’avortement. Il commence et se fonde sur une étude des causes concrètes de l’avortement, puis de ses conséquences sociales, médicales et démographiques. Ce livre étudie ensuite sous différents aspects l’avortement :
- Comment l’avortement est-il passé en France du statut d’exception à celui de liberté ?
- Est-ce qu’il existe un droit à l’avortement au regard des droits de l’homme ?
- Quel est le statut des enfants qui survivent à l’avortement ? Quelle est la situation au regard de l’avortement tardif ?
- A-t-on le droit de refuser de pratiquer un avortement ? Quelle liberté de conscience pour les médecins et pour les hôpitaux ?
- A-t-on le droit de débattre de l’avortement, de parler en faveur de l’avortement ou contre l’avortement ? Dans quelle mesure peut-on essayer de dissuader une femme d’avorter ?
- Et encore, comment les États peuvent-ils mettre en œuvre des politiques de prévention de l’avortement ?
Les États ont pris un engagement en droit international de limiter le recours à l’avortement. Comment mettent-ils en œuvre cet engagement ? Comment se fait-il que certains pays européens parviennent à réduire fortement le taux d’avortements alors que d’autres, comme la France, au contraire conservent un taux élevé d’avortements. Le but de ce livre est de donner des réponses à ces questions et plus généralement de réorienter le sujet de l’avortement dans la perspective de la prévention.
Un extrait du livre est consultable ici. Extrait :
"Dans une très grande proportion, la fréquence du recours à l’avortement dépend de choix politiques.
Elle dépend d’abord des choix politiques fondamentaux, qui forgent les modèles sociaux en matière de sexualité, de maternité et de famille. À leur égard, la prévention de l’avortement progressera à mesure que la liberté sera moins confondue avec l’irresponsabilité. En d’autres termes, la responsabilisation est la condition de la prévention.
La prévention de l’avortement dépend aussi fondamentalement de la reconnaissance que la société accorde par la loi à l’être humain avant sa naissance. Si la loi tient pour négligeable la valeur de la vie individuelle prénatale, il sera vain d’attendre des personnes qu’elles renoncent à avorter.
La prévention de l’avortement dépend enfin de la capacité de la société à donner aux femmes et aux couples les moyens de résister aux pressions qui les conduisent à avorter. Celle-ci peut être réalisée par un ensemble de mesures concrètes visant spécifiquement chaque catégorie de pressions.
Non seulement la société a le pouvoir, mais elle a aussi contracté le devoir de réduire le recours à l’avortement ; c’est une question de volonté politique au service du bien commun."
L’ECLJ lance un « Appel public à une politique de prévention de l’avortement ». Il a été adressé aux candidats aux primaires et à l’élection présidentielle : il restera ouvert à la signature jusqu’aux élections législatives de 2017.