Nelly Avila, alias "Karina", une Afro-Colombienne d’une quarantaine d’années est soupçonnée d’être impliquée dans l’assassinat du père du président Alvaro Uribe en 1983. Elle commandait le front 47 des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc). Dimanche, elle a désertée et s’est livrée aux autorités avec 2 guérilleros dont l’un est son compagnon.
Depuis plus de 20 ans chez les Farc, elle était devenue l’une des femmes les plus redoutées de la guérilla. Considérée par l’armée comme la plus audacieuse et sanguinaire, elle est accusée d’avoir organisé entre 1994 et 1996 quatre massacres de population, de nombreuses prises d’otages et des attaques contre des camps militaires. Sans pitié pour ses ennemis, elle était devenue un symbole pour les terroristes marxistes. Le front 47 qu’elle dirigeait était pratiquement décimé : il ne compterait pas plus de 50 hommes aujourd’hui (contre 350 par le passé) compte tenu de nombreuses désertions.
Le 2 mai, le président Uribe lui avait lancé un appel personnel à la reddition. Une prime de 1,5 million de dollars avait été offerte pour sa capture, lui faisant encourir un risque accru de trahison. Que dire, sinon que la méthode employée par le président Uribe semble être la bonne ?