Depuis quelques années, la branche des soeurs contemplatives de la Congrégation Saint-Jean est en crise, suite eu renvoi de la fondatrice par le cardinal Barbarin. De nombreuses religieuses, profès et non profès, ont quitté la communauté tout en continuant à vivre selon leur vocation. Un projet de nouvelle fondation (la communauté des soeurs de St Jean- St Dominique) a été dissous par le Saint-Siège en 2013. Contrairement aux soeurs "apostoliques" (reconnaissables par leur voile gris), les soeurs contemplatives (voile blanc) vivent une vie d'oraison. Elles sont actuellement plus de 200.
En raison d’importantes questions de gouvernance et de divergences d’orientations, Mgr Henri Brincard, évêque du Puy-en-Velay, a été nommé en janvier 2012, délégué pontifical pour l’Institut des sœurs contemplatives de Saint-Jean. Le dossier, qui dépend désormais de la Secrétairerie d’État, vient de connaître un nouveau rebondissement avec de nouvelles décisions de Rome.
Un nouveau commissaire pontifical sera nommé pour accompagner l’ensemble de la famille Saint-Jean et ses prieurs généraux en remplacement de l’actuel délégué pontifical pour les Sœurs contemplatives mais aussi assistant religieux pour les Frères et les Sœurs apostoliques. Mgr Brincard, très malade, a en effet dû renoncer à cette charge. Par ailleurs, « la congrégation des sœurs contemplatives de Saint-Jean tiendra dès que possible son chapitre général pour choisir son gouvernement propre ».
Celles qui sont parties pourront maintenant fonder leur congrégation, avec certaines restrictions :
« Les ex-Sœurs qui ont canoniquement quitté la congrégation des Sœurs contemplatives de Saint-Jean et les laïques qui voudront s’unir, pourront librement constituer une association publique de fidèles en vue de devenir un institut religieux ». « Cependant, dans l’éventualité où une association ferait d’une quelconque manière référence au Père Marie-Dominique Philippe, l’évêque diocésain, avant d’ériger une telle association publique ou d’en approuver les normes internes, devra demander l’avis de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et s’en tenir aux instructions que le dicastère lui donnera, compte tenu du fait que les contenus de ce charisme sont actuellement objet de discernement. »
Enfin, les Sœurs qui avaient été éloignées des charges du gouvernement sont « définitivement exclues de la vie religieuse ».