Le groupe de rap chrétien polonais, Karat NM, est bloqué par YouTube pour une chanson priant le Seigneur de garder la Pologne des péchés de Sodome comme l’homosexualité et l’avortement. Le clip de Karat NM met en scène, entre autres choses, des manifestations patriotiques et des marches pour la vie, et aussi la championne du monde et médaillée olympique de planche à voile Zofia Klepacka en train de prier dans une église. Zofia Klepacka avait été violemment attaquée par les milieux pro-LGBT en février quand, en réaction à la signature par le maire de Varsovie d’une « Charte LGBT+ », elle avait twitté que ce n’était pas pour cette Varsovie-là que son grand-père s’était battu dans l’Insurrection de Varsovie d’août-septembre 1944.
En bloquant ce clip, YouTube agit en contradiction avec les règles habituelles des réseaux sociaux qui permettent en théorie de critiquer les religions, les modes de vie, les idées politiques, etc., mais pas les groupes de personnes. Ainsi, on devrait normalement pouvoir critiquer le mode de vie homosexuel, l’homosexualité, mais pas les homosexuels en tant que groupe de personnes ni des personnes en particulier pour leur homosexualité, et cela vaut aussi en théorie pour le catholicisme et les catholiques, par exemple.
Si Karat NM est censuré pour cette chanson, cela veut dire qu’un père de l’Église comme Saint Augustin serait lui aussi censuré aujourd’hui, puisqu’il a écrit, dans ses Confessions :
« Aussi bien les “méfaits contre nature” sont-ils partout et toujours exécrables et passibles de châtiment, ceux des Sodomites par exemple. Quand bien même tous les peuples les commettraient, ils tomberaient sous le coup de la même inculpation au regard de la Loi divine qui n’a pas fait les hommes pour qu’ils s’utilisent ainsi : c’est en effet violer le contrat d’alliance qui doit nous unir à Dieu que de souiller cette nature, dont il est l’auteur, par la perversion du désir. »
philippe paternot
tandis que les insanités et même les appels aux meurtres de bébés blancs et de leurs parents sont autorisés