De Marion Duvauchel, professeur de lettres et de philosophie, Historienne des religions :
Le réchauffement climatique qui inquiète tellement une petite suédoise au regard vide, tambour émotionnel génial de l’UNESCO, ne m’apparaît pas comme l’horreur apocalyptique qui nous est généralement présentée.
Il suffit de réfléchir un peu.
Imaginez. Le réchauffement climatique rendra soit impossible soit prodigieusement coûteux de vivre dans ces pays dont les modèles de société ne m’apparaissent pas souhaitables : les pays du Golfe par exemple, deviendraient invivables. Formidable. Ils ont une température insupportable, ils représentent une ruine en climatisations et ils financent tous les foyers de djihadistes possibles dans le monde, (y compris au Cambodge où désormais où entend retentir le muezzin modernisé depuis l’autre rive du Mékong).
Que faire ? On pourrait déporter toute la population. Mais où ? En Jordanie ? Ils ne voudraient pas. Alors je propose la Sibérie orientale, par exemple un petit coin de Yakoutie. D’ici quelques temps, elle sera devenue un petit pays « où les citronniers fleurissent ». Au lieu des dattes, ils mangeront des abricots pour le ramadan.
Il est probable que les Iakoutes ne voudront pas céder une petite partie de leur terre à ces gens. Ben, on fera comme pour les Italiens de Lampédusa, on les obligera.
Mais ces Iacoutes ne font pas partie de l’Europe ? ah, oui, j’oubliais…Qu’à cela ne tienne, on les y intègre. Ou alors, avec un peu chance, l’Europe des 25 ne sera plus qu’un mauvais souvenir au moment où il faudra trouver des solutions nouvelles à tous ces nouveaux casse-têtes chinois. Par exemple, avec le réchauffement climatique, les terres cultivables auront augmentées, on aura besoin de main d’œuvre. Mais les Qatariens sont pas bien habitués. Mais on mettra les femmes au travail.
Sinon, dans les steppes de l’Asie centrale, quand on survole par avion, on voit bien qu’il y a de la place encore. La Mongolie, l’immense Sibérie : tous ces territoires vont se réchauffer eux aussi, pas que l’Europe. Et les Canadiens, qui trouvent que l’hiver est tellement long : que pourront-ils bien se dire quand ils ne pourront plus parler de l’hiver ? Moi, je trouve cette perspective exaltante. Une véritable transformation de la géographie humaine et des rapports humains, qu’il faudra réinventer. Formidable.
Bien sûr, il fera très chaud l’été, oui mais juste un mois ou deux de l’année. On mettra des clims, ce sera toujours moins cher que dans les pays du Golfe. Ou on ira faire du tourisme. Il y a aura de nouvelles destinations, les tour opérators sont inventifs, on peut leur faire confiance, même si Venise est sous les eaux, ils vous proposeront des visites à dos de chameaux de Bactriane dans les anciens déserts, en vous montrant les endroits où il reste un peu de sable.
La glace fond, dit-on, et les ours disparaissent. C’est évidemment regrettable. Et bien sûr, qui ne déplorerait la disparition de Venise ? Au pire, on demandera au Qatar de la reconstruire à l’identique : ils ont assez d’argent pour ça. On mettra comme condition de ne pas avoir de burkas. On doit pouvoir obtenir ça. Il suffit de leur envoyer quelques architectes et quelques experts, et ils diront oui.
Comme d’immenses régions vont devenir habitables, on résout ainsi le problème de l’immigration. Il suffit de conduire les migrants en Sibérie, et de les aider à construire des maisons, des puits de pétrole, des boulangeries et des mosquées. On les importera avec leur population immigrée, celle qui travaille.
On veillera à ce que les communautés religieuses soient bien différenciées, pour éviter qu’ils ne s’entretuent, et on mettra les chrétiens et les yésidis un peu loin, en Sibérie orientale, pour qu’ils puissent vivre en paix. C’est grand, il faudra un peu de temps avant que les musulmans ne se réunissent avec le projet eschatologique de mettre le monde sous leur férule. Avec un peu de chance, d’ici quelques générations, il restera quelques vagues souvenirs de temps lointains d’une Arabie natale, d’où une grande nation est partie, dont ils sont les héritiers (ou les restes épars, mais faisons confiance à leur natalité, ils vont se reproduire).
Faisons confiance aux Russes. Leur climat aussi se sera adouci, mais, eux, ce n’est pas certain.
Le plus dur sera de mettre les Qatariens au travail évidemment, ils ne sont pas habitués. Au pire, ils s’occuperont d’un club de football.
Les Inuits n’auront plus de glace pour construire leur igloo. Bien sûr, c’est triste de ne plus vivre dans des igloo, mais c’est quand même inconfortable les yourtes mongoles et les igloo. De toute manière, les ethnologues ont disparu : dame, pour faire de l’ethnologie, il faut des sociétés traditionnelles, de bons sauvages, des trucs typiques. D’accord, ils racontaient un peu n’importe quoi à des Européens alcooliques. Il suffit de lire le journal d’Alfred Métraux – scientifique hors pair, dixit Wikipédia – pour être édifié. J’ai beaucoup lu lorsque je préparais, il y a bien longtemps, une licence d’ethnologie, et des tas de livres qui n’étaient pas au programme. A l’époque on maintenait le souvenir de l’école africaniste de Marcel Griaule et de ses Dogons du Mali. Chaque année, les braves pécheurs de Palavas les flots voyaient arriver dans ce qui n’était encore qu’un gros village, une bonne douzaine d’ethnologues en herbe. Ils étaient gentils avec nous, répondaient à nos questions, et nous disaient ensuite un peu distraitement à l’année prochaine. C’est un monde qui a disparu aujourd’hui, et nul besoin pour cela de réchauffement climatique, juste le tourisme… C’est fou quand on pense que le tourisme a autant de force que le réchauffement de la planète.
Bref, il n’y a plus aujourd’hui que de l’ethnologie urbaine, et beaucoup, beaucoup de sociologues, (que va t-on faire de tous ces sociologues, c’est ma question depuis des années…). Apparemment, ça ne tourmente pas Alain Touraine et ça n’a jamais préoccupé Bourdieu. Mais j’ai une petite idée sur la question. Tous ces sociologues en herbe, avec une forte composante maghrébine, (parce que la sociologie, c’est là où on s’inscrit quand on ne sait pas où aller et qu’on ne veut pas pointer au chômage), sont pour l’avenir. Il suffit de réfléchir un peu, une fois que le réchauffement climatique aura définitivement fait son œuvre, on aura besoin de sociologues pour expliquer les sociétés nouvelles, surgies tout droit des bouleversements climatiques nouveaux : leur genèse, leurs difficultés, leur modes relationnels, leur langue nouvelle. Par exemple, pour ceux issus de l’immigration française, il faudra étudier la phonétique historique qui permet seule d’expliquer comment on est passé de « aimer » à « kiffer ».
J’ai rencontré récemment une jeune étudiante, qui étudie le latin, parle italien classique et dialectal, et est en train de devenir germaniste. Elle m’a expliqué le plus sérieusement du monde qu’on est trop nombreux sur la planète. Au demeurant, elle n’avait pas l’air plus inquiète qu’il n’est nécessaire, mais je lui ai demandé par quelle peuplade on allait commencer la nécessaire extermination, pardon régulation des populations. Ou laquelle on allait stériliser pour empêcher le désastre final annoncé. Elle n’a pas répondu mais elle a pris le même regard étrange que celui de Greta quelque chose. Personnellement, puisqu’on en est à s’inquiéter de la progression démographique, je vois pas pourquoi on ne poserait pas le problème du déséquilibre dangereux pour l’Europe et donc pour le monde de la population musulmane.
Bien sûr, ai-je fait remarquer par souci de cohérence argumentative, cette inquiétante croissance est tout de même compensée par les guerres (mais cela n’équilibre pas, a argué ma jeune amie), ah oui ? les épidémies réponds-je, (le sida a été tenu comme une pandémie par les experts). Au regard de toutes les campagnes de préventions qu’on fait pour la grippe ou pour l’insolation, quelque chose m’échappe. Les catastrophes naturelles, ça tue encore pas mal. Ce n’est sans doute pas assez pour l’équilibre de la planète. Que faire alors ?
Mais distribuer des armes, c’est bon sang mais bien sûr. On le fait déjà, bien sûr, il suffit de renforcer un peu le commerce de l’armement et ça va aider à l’équilibre démographique. L’ennui c’est que si on les fournit aux pays musulmans, ils ont décidé d’en finir avec la Croix et ils croient encore que l’Occident est chrétien, les pauvres. Leur expliquer en même temps que la livraison qu’il n’y a plus que 2% de pratiquants. Ils répondraient qu’il faut en finir avec le dévergondage sexuel de nos peuplades européennes. Il y a des gens qui ont jusque quatre femmes dans une existence, toutes vivantes. Mais puisque Mahomet leur donne le droit d’en avoir quatre. La différence, c’est qu’on ne les a généralement pas en même temps et qu’on divorce rigoureusement, du moins pour ceux qui appartiennent à un nouveau cercle appelé « people ». Ils ont beaucoup d’argent, parfois beaucoup d’enfants, qu’ils adoptent volontiers, ils ont l’argent aussi pour ça, et bientôt, ils auront l’argent pour la PMA. Ils vont contribuer à l’augmentation dangereuse de la planète.
Je serais pourtant drôlement intéressée de connaître l’avis des musulmans sur la question ou au moins celui du doyen de la grande mosquée sur cette affaire du réchauffement climatique. Ils attendent peut-être simplement que la France soit devenue désertique. Alors, l’islam de France ira rejoindre la communauté de Yakoutie, avec un Coran et l’hypocrisie qui va avec.
Oui, mais peut-être que cette communauté nouvelle d’immigré en Iakoutie refusera l’arrivée massive de tous ces franco-marocains, franco-algériens, franco-lybiens, et… Et ce, pour une raison bête et très, très imprévue : ils sont devenus Iacoutes, ils aiment bien les gens qui les entourent, ils importent du porc, ils boivent de la bière blanche importé de la Belgique, qui a tenu bon malgré la chaleur, et importe de la bière de Hoegaarden dans le monde entier. Y compris en Chine, où ça s’est réchauffé aussi.
Hein, vous n’y auriez pas pensé…
Parce qu’il est difficile de penser à tout, sauf dans un monde stalinien de programmation et de contrôle. Celui qu’on prétend nous imposer.
Moi, personnellement, je m’obstine à aimer l’imprévu, à attendre l’imprévisible, qui n’est pas toujours une catastrophe épouvantable, et à considérer que cela fait partie de la vie, et même que cela en nourrit la saveur et la beauté.
Et pour tout avouer, je crois que le seul danger que court la planète, c’est l’Himalaya de bêtises que la presse occidentale construit comme un barrage à une pensée cohérente et véritablement critique.
Prout
Ptdr
Enfin rappelons le : Le climat mondial ne se réchauffe PAS depuis 20 ans. Tous les chiffres le montrent, les satellites ne montrent aucune hausse…. les glaces ne fondent pas (forte augmentation des banquises arctiques depuis 5 ans) et les ours (qui ne mangent pas de glace rappelons le donc n’ont pas besoin de glaces pour vivre !!) ne meurent pas plus qu’avant !! etc
Tout est bobard !!!
On va plutôt vers un refroidissement puisqu’on sait très bien que le soleil va moins chauffer dans les décennies à venir
philippe paternot
les néandertaliens qui ont fait monter le niveau de la méditerranée de 70m (à la grotte Cosquer près de Marseille) ont disparu!
les hommes (blanc de préférence) : plus besoin avec la gpa puis la pma
les églises: comme Notre Dame, plus besoin!
etc. remplaçons tout!
Chantal de Thoury
Merci a Marion Duvzuchel pour cette moquerie pamphletaire bioclimatique superbement rédigée .
sivolc
Je joins mes remercements et mes loeanges à ceux de Chantal de Toury.
Henri Marès
C’est aussi ce que j’ai longtemps cru tant ceux qui nous en parlent ont l’habitude de mentir. De toute façon, le changement climatique n’est pas plus perceptible pour nous que ne l’est le réchauffement d’une casserole pour la grenouille qui va y cuire. En revanche, tous les autres maux qu’inflige le techno libéralisme à la Création sont bien visibles : effondrement de biodiversité, empoisonnement par l’alimentation et les médicaments, destruction du sol agricole, pillage de l’Afrique maintenue dans la misère, épuisement des ressources non renouvelables, asservissement des salariés et des petits entrepreneurs par employeurs et banquiers, mise en place de monopoles pour nous plumer et engraisser les grandes administrations (publiques et privées). Dans ce contexte , finalement, le réchauffement climatique m’arrange bien : c’est la seule façon de mettre fin au techno libéralisme et aux monopoles précités. Nous, gens modestes et chrétiens, nous pouvons vivre sobrement tandis que les grandes structures, elles, ne pourront y survivre. Alors “vive le réchauffement climatique !”