Le lobby américain aura été le plus fort : Singapour a décidé d’acheter l’avion de combat F15 américain. Selon l’industriel Dassault, deux raisons principales peuvent expliquer cette décision :
– la faiblesse actuelle du cours du dollar constitue un handicap certain pour la compétitivité économique de l’offre française ;
– le poids américain donne une fois de plus raison au proverbe chinois : "Le bambou penche toujours du côté de celui qui pousse le plus fort".
Le F15 américain et le Rafale du français restaient seuls en lice pour ce contrat important, qui aurait pu permettre à l’avionneur français d’enregistrer sa première commande à l’export pour le dernier-né de ses avions militaires. Une défaite qui consacre la perte de l’influence française sur la scène internationale puisque la vente de l’avion s’accompagne d’une coopération militaire et géostratégique.
Cette perte risque d’être également dommageable pour l’armée française, l’exportation de l’avion de combat s’avérant quasi-indispensable pour réduire son coût astronomique pour le budget de la Défense. Mais l’ambition des armées françaises en matière d’équipement doit-elle reposer sur l’exportation de ces équipements ? Un argument réfuté par le Conseil Pontifical Justice et Paix dans un document sur le commerce international des armes.