Le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gul a retiré sa candidature à la présidence du pays, après l’échec d’un deuxième scrutin au Parlement : le quorum de 367 parlementaires -soit la majorité des deux tiers-nécessaire pour valider l’élection- n’a pas été atteint car l’opposition a boycotté le vote.
Un premier scrutin avait été invalidé la semaine dernière pour la même raison. Gul était le seul candidat en lice, mais la désignation de ce proche du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan par le Parti pour la justice et le développement (AKP) a plongé la Turquie dans la crise politique, le camp laïc soupçonnant l’AKP de vouloir revenir sur la séparation de la religion et de l’Etat. L’opposition du camp laïc, soutenu par l’armée et porté par des manifestations géantes à Ankara et Istanbul, a conduit M. Erdogan à convoquer des élections législatives anticipées, le 22 juillet prochain.
Toutefois, une commission parlementaire a approuvé samedi soir tard un projet qui permettrait l’élection du président au suffrage universel direct. On ignore pour l’instant quand ce texte sera soumis au Parlement. Abdullah Gul a indiqué qu’il serait le candidat de l’AKP si une présidentielle au suffrage direct devait avoir lieu.