Les défilés syndicaux ont peu mobilisé. A Paris, la manifestation la plus importante de la journée a rassemblé 15000 personnes selon la police, 30000 selon la CGT, dans l’après-midi. Une centaine de défilés et rassemblements ont eu lieu dans toute la France. Signe d’une mobilisation particulièrement faible, le défilé organisé à la mi-journée à Marseille n’a rassemblé qu’entre 4000 et 8000 personnes. A Bordeaux, les manifestants étaient entre 2000 et 4000, entre 1800 et 4000 à Toulouse, 5000 à Lyon de source syndicale, environ 500 à Périgueux.
A Paris, FO et la CFTC, chacune de leur côté, ont organisé leurs propres défilés. En milieu d’après-midi, un autre défilé était organisé à l’appel de la CGT, de la FSU, de l’UNSA, du Groupe des Dix-solidaires (regroupant essentiellement les syndicats Sud), et des organisations lycéennes et étudiantes UNEF et UNL. "Les troupes sont un peu fatiguées", a déclaré Bernard Thibault pour expliquer la faible mobilisation. Fatiguées de marcher dans les rues ?
Une gigantesque bousculade a opposé des lycéens et des étudiants d’organisations différentes se disputant la tête de la manifestation, à Paris. Cette mêlée, qui a duré une bonne demi-heure, a commencé lorsque le camion sono de la coordination des étudiants et lycéens a voulu passer devant les camionnettes et les manifestants de l’Union nationale lycéenne (UNL) et de l’Union nationale des étudiants de France (UNEF). Militants de la coordination et services d’ordre ont commencé à se repousser mutuellement. Insultes, coups de poing : "Syndicats, collabos!", "UNEF, MEDEF, même combat!", scandaient des membres pendant la bagarre à laquelle filles comme garçons participaient, se tirant les cheveux, s’arrachant les foulards noués autour du cou. Des participants à la bagarre ont aussi fait usage de bombes aérosols lacrymogènes.