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Culture de mort : Avortement

Echec du réexamen de l’arrêt “Roe vs Wade”

La Cour suprême des Etats-Unis a refusé (dans un arrêt non motivé) de se saisir d’un recours déposé par Sandra Cano, alias «Mary Doe», l’une des deux femmes à l’origine de l’arrêt «Roe contre Wade» qui a légalisé l’avortement dans ce pays en 1973. En écartant toute considération de délais, la jurisprudence Doe v. Bolton avait, en outre, ouvert la porte aux avortements extrêmement tardifs (il n’y a pas de limite aux Etats-Unis), y compris l’avortement «par naissance partielle» qui consiste à faire naître l’enfant par le siège et à aspirer son cerveau avant de finir d’extraire sa tête du corps de la femme.

En février dernier, la Cour suprême avait déjà refusé (sans non plus donner de raison) d’examiner le recours déposé par Norma McCorvey, alias «Jane Roe». Les deux cas avaient été joints pour donner l’arrêt dit «Roe contre Wade». En juin 2005, les deux femmes, témoignant devant la commission des affaires juridiques du Sénat, avaient souligné que les avocats qu’elles avaient pris à l’époque s’étaient servi de leur détresse pour mener un combat qui n’était pas le leur. Ni l’une ni l’autre n’avait finalement avorté, et elles sont toutes deux devenues des militantes de la vie.

Sandra Cano était à l’époque enceinte et en instance de divorce : elle cherchait à défendre ses droits face à un mari violent et à obtenir la garde de ses premiers enfants, se trouvant effectivement en une réelle situation de détresse. Comme «Jane Roe», elle n’avait jamais été entendue par les juges. Elle a argué de cette fraude devant la Cour Suprême, expliquant qu’on s’était contenté de lui arracher la signature d’une plainte dont le but réel avait été de modifier la loi de son Etat. Comme motif légal de la demande de révision, son avocat avançait l’existence d’une «situation nouvelle» : les milliers de témoignages de femmes qui regrettent amèrement d’avoir eu l’option d’avorter, et la certitude scientifique que l’enfant à naître est un être humain dès la conception.

Michel Janva

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