Florian Philippot, vice-président du Front national, répond aux questions de Jean-Paul Brighelli sur l'école. On y trouve du bon :
"L'impératif est d'en finir avec le "collège unique". Sous prétexte de (faussement) "démocratiser le collège", on y a fait triompher la médiocrité et produit massivement de l'échec scolaire. Il faut donc réintroduire, dès le premier cycle du secondaire, un palier de sélection juste, permettant notamment, et sous condition d'une revalorisation effective de cette voie, l'apprentissage dès 14 ans. Cela suppose évidemment qu'en amont des chances égales soient données à tous : il faut réformer l'école primaire, de sorte que chaque enfant arrive au collège en maîtrisant les fondamentaux et, tout particulièrement, la lecture."
Et du moins bon :
En matière d'école, êtes-vous plutôt jacobin ou girondin – les décisions doivent-elles être prises en haut ou laissées aux initiatives locales, communes, département, région ou même établissement ? En particulier, seriez-vous favorable à la sélection d'un seul système d'apprentissage de la lecture au niveau national ?
L'ensemble du système scolaire souffre d'un défaut de centralisation et de cohérence nationale, ce qui est particulièrement sensible au regard du peu de contrôle qui s'exerce relativement à des "expérimentations pédagogiques" plus ou moins hasardeuses. Notre pays a un besoin urgent d'un grand plan de redressement de son système scolaire, et non que des "initiatives locales" interfèrent avec une politique qui ne peut être conduite qu'au niveau national. C'est, du reste, une exigence républicaine que de garantir l'égalité de tous les élèves devant les enseignements dispensés, en matière d'apprentissage de la lecture comme en toute autre. […]
Vous voici au pouvoir. Quelles sont les trois premières mesures que vous prenez en matière d'éducation ?
Recentrer l'école primaire sur l'enseignement exigeant des fondamentaux selon des méthodes éprouvées, ce qui est la première des conditions pour que des chances égales soient données à tous les enfants de France. En finir avec le collège unique : il faut revoir de fond en comble le système d'orientation, de sorte qu'il n'y ait plus d'"orientation par défaut" et de "filières poubelles", ce qui passe par une revalorisation effective des filières d'apprentissage et de la voie professionnelle dans son ensemble. Procéder à une recentralisation progressive de l'administration de l'Éducation nationale et de l'enseignement supérieur, condition générale à la conduite d'un grand plan de redressement s'appliquant à l'ensemble du système, y compris, donc, l'université.
Le FN a longtemps été favorable au chèque-éducation. Qu'en est-il aujourd'hui ?
Le Front national a depuis longtemps abandonné le projet du "chèque-éducation". Dans l'esprit de responsabilité de gouvernement qui l'anime, c'est au grand plan national de redressement de l'école et de l'université françaises qu'il travaille."
La réforme de l'Education nationale ne se fera certainement pas une nouvelle centralisation jacobine mais par un accroissement des libertés, d'abord pour les parents dans le choix de l'école de leurs enfants, mais aussi pour les chefs d'établissements.
C.B.
Le “grand plan national de redressement” qui est certainement une priorité dans le domaine de l’enseignement et de la formation initiale. Ce qui revient à l’État, c’est de définir les cadres d’action (programmes ou plans d’études) déterminant ce qui doit être acquis par tous les citoyens. En revanche, la mise en œuvre ne relève pas du domaine régalien.
Le chèque-éducation n’enlève rien à personne, puisqu’il est conçu pour couvrir le coût de la scolarité dans les établissements publics actuels; ceux qui “ne paient rien” actuellement n’en seront pas de leur poche s’ils restent dans le même type d’établissement. En revanche, cela ouvre à tous le droit de choisir son école au lieu de réserver ce privilège à ceux qui disposent d’un budget confortable (et qui, accessoirement, sont probablement de ces 47% de foyers fiscaux qui paient l’impôt, donc permettent à d’autres de bénéficier de la solidarité nationale).
Bernard Mitjavile
Le chèque éducation me paraissait être une idée vraiment originale et intelligente du FN permettant de nous sortir de la situation actuelle en créant une véritable concurrence entre écoles, donnant une véritable liberté de choix aux parents et confirmant leur place en tant que premiers éducateurs et permettant le développement de l’école à la maison (ou par groupes de familles). C’est normal qu’une telle idée ait complètement dépassé les capacités de compréhension d’un énarque centralisateur. Bien sûr, il aurait fallu une transition, certains gardes fou en étant guidé par la liberté et le respect du rôle des parents.
Arwen
Dans le meilleur des mondes, peut être le chèque éducation ne serait pas utile. En attendant, c la seule solution efficace que je vois.
Jacques
Quelle misère…
Et je vote FN…
Nathanaël
L’autonomie laissée au chef d’établissement, c’est un des éléments principaux de… la réforme Vallaud-Belkacem. Cela seul pourrait éveiller quelques soupçons, si l’on n’avait déjà abondamment averti que cette martingale très en faveur à l’UMP (et sequantes, tous aveugles selon saint Matthieu), aboutira à livrer un peu plus les collèges et lycées publics au condominium de la FCPE (on ne présente plus) et de l’UNSA (courroie de transmission du PS) via ses élus professeurs et surtout sa filiale SNPDEN, ultra majoritaire chez les chefs d’établissement. Leur coalition dans les conseils d’administration achèverait de transformer les professeurs en pions dévoués à l’animation pédago-idéologique.
A tout prendre, on préférera encore les garanties (relatives) du statut national et hiérarchique.
Nathanaël
L’autonomie laissée au chef d’établissement, c’est un des éléments principaux de… la réforme Vallaud-Belkacem. Cela seul pourrait éveiller quelques soupçons, si l’on n’avait déjà abondamment averti que cette martingale très en faveur à l’UMP (et sequantes, tous aveugles selon saint Matthieu), aboutira à livrer un peu plus les collèges et lycées publics au condominium de la FCPE (on ne présente plus) et de l’UNSA (courroie de transmission du PS) via ses élus professeurs et surtout sa filiale SNPDEN, ultra majoritaire chez les chefs d’établissement. Leur coalition dans les conseils d’administration achèverait de transformer les professeurs en pions dévoués à l’animation pédago-idéologique.
A tout prendre, on préférera encore les garanties (relatives) du statut national et hiérarchique.
oh lala
la liberté pour les parents et les chefs d’établissement permettrait des méthodes variées adaptées à chaque enfant et favoriseraient une saine concurrence entre établissements!
à l’état de contrôler les acquis par un “certificat d’études” , BREVET ou le BAC
Guillaume
La liberté, c’est aussi le risque de développement des écoles coraniques. Y avez-vous réfléchi ?
LB
Encore des idolâtres de l’État, encore une fausse solution.
Jean-Claude
Il faut PRIVATISER (et renommer!)ce ministère. L’État n’a sa place ni dans l’éducation (à la charge des parents) ni dans l’instruction.
xavier
Le FN a désormais le même programme que le RPR des années 77/1990.
J’espère que son lissage l’amènera au pouvoir sinon ses abandons n’auront vraiment servi à rien.
Je vote pour ce parti et j’y milite depuis 30 ans mais je considère qu’il est indispensable de développer des actions à l’extérieur avec les revues, Polémia, l’IFP, ICHTUS, les réseaux etc…
Bainville
Ce Philippot est un jacobin méprisant profondément le principe de subsidiarité.
L’initiative laissée aux familles de choisir l’école la plus formatrice et donc la plus morale, il n’en veut pas, pour lui la famille passe au second plan.
Cet arriviste répudie la programme classique d’une droite modérée et axée sur la famille et l’initiative privée.
Chez lui le tout Etat efface les cellules sociales naturelles.
Regardez le, il est vide de tout élan, aucune transcendance ne vient l’effleurer.
La fille Le Pen n’a reçu aucune éducation véritable, elle s’entoure de personnes lui ressemblant,hélas.
Jean Theis
Quelle misère …
Et je ne sais pas si je voterai du tout !
Copy Cat
Chantal de Thoury
Décidément ce parti devient de plus en plus idéologue.
Depuis que les catholiques partent de plus en plus écoeurés de celui ci, toutes les propositions allant vers le principe de subsidiarité cher à la doctrine sociale catholique sont en train d’être évacués des projets du FN. Il ne vaut pas mieux que ceux qu’il combat.
Il devient urgent que tous ceux ayant encore du Bon sens qui ont reboint des multipes groupes petits mais determines obtiennent de ces groupes sains quils fassent cette “Alliance Royale” chacun groupe gardant ses spécificités talentueuses
Seule une sainte Alliance Royale peut sauver notre France en rétablissant la Royauté dotée de bons outils de gouvernement par des institutions saines.
Sur ces bases conformes à la Doctrine Sociale de l’Eglise et avec l’aide du Sacre Coeur de Jesus auquel cette “Alliance Royale ” est consacrée le miracle du redressement de la France s’accomplira. Alors cetteSainte Alliance fédératrice trouvera sa pleine efficacité et lorsque le but sera atteint elle se disloquera naturellement sa raison d’être étant accomplie.
Gabi
Notre Philippot fait semblant d’oublier que même l’école est décidée en dehors de la France !
Quand on n’a plus de souveraineté, on ne peut pas interdire par exemple à ce qu’il n’y ait pas de cours LGBTI.
On a dépossédé les Français de leur pouvoir de gouverner. Il faut la lui redonner ! Pourquoi Philippot n’en parle pas ?
ml
@ Guillaume
Vous avez entièrement raison. C’est à cela que je pensais quand je lisais l’article critiquant une fois encore le FN, cette fois sur l’école.
Il faut d’abord une reprise en main de l’Éducation nationale. La position de Philippot est censée.
Yves
Ce que le FN craint avec le chèque éducation, c’est l’émergence des écoles communautaires musulmanes.
Je suis en désaccord avec lui sur ce point, mais il est cohérent avec son projet républicain : pas de communautés autre que la communauté nationale.
Néanmoins, il faut voter FN, seul parti qui ait réellement la volonté de lutter contre l’immigration et pour le relèvement de la France (même imparfaitement).
Jean
De toute façon, sur les autres, ou du moins d’autres sujets, le FN est aussi jacobin : il suffit de voir sa vision des régions peu ou prou identique à celle des autres partis jacobins, comme si être attaché à l’identité de sa région faisait de soi un anti-patriote français… On est loin des provinces du Royaume.
lève-toi
Nos évêques devraient faire entendre la voix de l’Eglise, nous avons trop de – canes muti-
C.B.
Pensez-vous vraiment, “Guillaume | 30 sep 2015 17:56:33”, que ces écoles coraniques auront d’autres clients que ceux qui veulent transformer l’école publique en école chariatique?
Une inspection (qui devrait rester prérogative d’état) et des examens communs à tous les élèves, sur copies anonymes, doit permettre de séparer les boucs des chèvres.
Meltoisan
Je crois que si l’on ouvre trop en ce moment, ce sont surtout des musulmans, des évangélistes, des francs-maçons, des investisseurs ultra-libéraux d’Outre-Atlantique, quelques sectes et les laïcards qui tireront la couverture à eux. La tradition Française ne fera que partie du décor…
Il semble important de garder la main et de recentrer l’école en un premier temps pour effacer toutes les dérives de Luc Chatel, Vincent Peillon ou NVB tout en conservant les écoles libres actuelles. Ne jouons pas avec le feu !
En un mot, il est urgent d’attendre avant de se précipiter et ouvrir l’école à une grande foire privatisée tous azimuts et internationaliste.
Meltoisan
Voici deux messages contradictoires. Je suis tout-à-fait d’accord avec Guillaume qui voit loin :
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La liberté, c’est aussi le risque de développement des écoles coraniques. Y avez-vous réfléchi ?
Rédigé par : Guillaume | 30 sep 2015 17:56:33
Il faut PRIVATISER (et renommer!)ce ministère. L’État n’a sa place ni dans l’éducation (à la charge des parents) ni dans l’instruction.
Rédigé par : Jean-Claude | 30 sep 2015 18:35:03
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Sans pour autant supprimer le secteur privé actuel sous contrat ou pas qui existe et se trouve en gros issu de nos traditions et notre culture françaises.
Meltoisan
Vous avez dit « Collège unique » ?
Attention aux effets pervers si on ouvre cette boîte de Pandore !
École, collège ou lycée… L’important, c’est l’enfant et les parents. Tout d’abord, il est indispensable de conserver la priorité d’inscription d’un élève dans l’établissement le plus proche de chez lui ou accessible dans le temps le plus court !
En effet, je suis persuadé que faire lever des parents ou des enfants au petit matin tous les jours parce qu’ils n’auraient pas eu le droit d’inscrire leur enfant à l’école d’à côté serait une aberration. J’ai bien écrit « le droit », pas l’obligation !
Ce point essentiel étant précisé, on peut discuter.
Jean...Dans un deuxième temps...
J’étais pour le chèque mais c’était….”avant” je rejoins Guillaume. Le risque est trop grand . Nous verrons après une certaine “stabilisation”.
Semper Fidelis
Pas d’accord, Jean-Claude !
C’est le rôle de l’Etat de donner de “l’instruction” aux enfants des citoyens dont il a la charge… Bien des familles n’ont pas les moyens d’offrir à leurs enfants une école privée dont ils connaissent le sérieux et les bons résultats !
Rappelez-vous Charlemagne… Ce n’est pas lui certes qui “a inventé l’école” ! Mais il lui a donné ses lettres de noblesse. Si l’instruction était laissée aux seules initiatives privées, cela donnerait (selon moi) à une école à plusieurs vitesses, et il n’est pas sûr que la France y gagnerait. Attention ! je suis pour la concurrence public-privé, mais dans des limites raisonnables.
Il est vrai que le système actuel est à bout de souffle, et produit de plus en plus d’analphabètes… Merci mai 68 et surtout la droite et le centre qui ont laissé flotter les rubans jusqu’en 81 !
Pierre Le Morvan
Cela fait maintenant plus de 40 ans que je suis dans l’opposition, si le FN arrive un jour au pouvoir, je pense que rien ne changera pour moi. Il me souvient que Roger Holeindre avait dit un jour avec humour qu’il prendrait le maquis!!!
Pascal GANNAT
Qq précisions :
1/ C’est avec Bruno MEGRET Délégué Général qe le chèque éducation a été abandonné, Olivier PICHON, agrégé, catholique, père de l’universitaire spécialiste de la Syrie étant responsable de ce secteur du programme. Ce n’est donc pas Florian Philippot qui vient de le décider. Il avait été jugé alors que cela serait introducteur d’une gigantesque pagaille ingérable et que le plus urgent était de réformer la formation des maîtres et enseignants et les programmes, ainsi que les méthodes, tâche gigantesque. Dont l’aboutissement rendrait caduc le besoin exprimé par la plupart des familles tenantes du chèque éducation.
2/ La raison : le chèque éducation est très complexe à mettre en oeuvre en dehors de zones urbaines privilégiées par la densité des établissements. Dans 80 % du territoire, cela signifierait une impossibilité matérielle et une déorganisation totale du système : il faut rappeler qu’au désir volatile des parents s’ajouterait la question de la gestion de la carrière des enseignants, qui ont eux aussi une famille et un conjoint et donc eux aussi un besoin de stabilité.
3/ Remetre en ordre suppose dans un premier temps une main de fer : dans la plupart des établissements scolaires, y compris catholiques sous contrat, le corps enseignant est tellement à gauche, soit consciemment, soit inconsciemment, que l’autonomie conduirait aux pires délires.
Il faut rebâtir avant de décentraliser : il est vain de croire que tout décentraliser permettrait de faire éclore le bien par miracle, selon une vision rousseauiste de droite conservatrice qui voudrait que les parents soient meilleurs pédagogues que les enseignants : il suffit de demander à un enseignant comment les enfants ne sont plus éduqués pour comprendre que 90 % parents ne sont pas des référents dans la France d’aujourd’hui. Soit ils sont aux abonnés absents soit ils élèvent leurs enfants aux antipodes du bon sens. Quand ils ne ne sont eux aussi atteints des mêmes utopies de gauche que celles du corps enseignant.
Le chçque éducation ne pourra être institué que quand le système aura été entièrement remis sur pied.
[Que d’erreurs dans ce commentaire… En 2002, le programme du FN comprenait encore le chèque scolaire. L’abandon ne date donc pas de Mégret. La preuve est en ligne, c’est assez facile à vérifier.
La désorganisation du système c’est certainement ce qu’il faut pour redonner une pleine liberté et responsabilité aux parents dans l’éducation de leurs enfants.
La “main de fer” est extrêmement inquiétant. Faudra-t-il fusiller les récalcitrants ? Je ne crois pas à cette solution. Il faut au contraire plus de liberté, pour les parents comme pour les chefs d’établissements et les professeurs. C’est ainsi qu’ils seront dégauchisés. Il faut également en finir avec le statut de fonctionnaire des professeurs…
“l’autonomie conduirait aux pires délires.” : les pires délires, on les a sous les yeux, pas besoin d’attendre l’autonomie. Sauf qu’aujourd’hui, les parents sont obligés de les subir. Avec l’autonomie, ils pourront fuir les pires délires et aller voir ailleurs, ce qui créera émulation d’un côté et obligation de résultat de l’autre. Rien de mieux pour remettre l’école d’aplomb.
Mais il est vain de croire au jacobinisme version IIIe République avec un Etat compétent et omnipotent.
En fait, on a déjà donné, alors non merci à cette idée fumeuse du FN.
MJ]
A.F
Encore une preuve de plus que le FN est un parti de gauche, totalement inapte à sauver la France.
Gravissime.
A.Fumey
Deux précisions:
– De grands pays, comme l’Australie, ont mis en place et utilisent le “chèque scolaire”; cela ne semble pas être le chaos annoncé.
– Toujours cette absence de définition des “fondamentaux”: je rappelle que pour l’actuelle occupante du siège, “les fondamentaux” sont l’égalité des sexes, la lutte contre le christianisme et ses manifestations – jours fériés… – et l’égalité et la propagande pour “toutes les formes de sexualité” dès le primaire, sans informer les parents. (document de rentrée 2014, et plan quinquennal)
Les antécédents de M.Philippot font craindre qu’il ne s’écarte guère de ces définitions. Quant au “lire-écrire-compter” attendu des parents… ils l’attendront encore.