Le Conservateur a fait l’effort d’écouter le discours économique de Nicolas Sarkozy, ce soir à Toulon :
"J’ai écouté le discours du chef de l’Etat. A mon corps défendant, aurais-je envie de dire, tellement ce fut une litanie de lieux communs, de vulgate socialiste et d’astuces pour masquer sa propre incurie et la faiblesse de son bilan. Côté ridicule, cet appel, la main sur le coeur, à ne pas repousser à demain les décisions qui s’imposent. Il ne s’agissait pas évidemment, malgré la pression d’une réalité hurlante, d’une référence au train de vie de l’Etat. […]
Fustigeant la rémunération des patrons, qui n’a rien à voir avec la crise des subprimes, Mr. Sarkozy se présenta ce soir comme le grand manitou d’un barnum néo-socialiste où l’Etat doit reprendre sa place, les patrons rougir de honte, et le monde admirer les produits et le savoir-faire français. […]
Reste un sentiment diffus, celui d’un président, aux convictions économiques floues […]. Ce trouble se résume à cette formule du chef de l’Etat : " je crois à la croissance durable ". Apportez-nous la croissance tout court, si vous le voulez bien, ou bien contentez vous de ne pas l’entraver."
Monrose
Comment croire au discours sur les patrons indignes, quand on voit au pied de la tribune, à New York, à la reception offerte par Elie Wiesel à Nicolas Sarkozy où celui-ci les stigmatisa, Jean Marie Messier en smoking, hilare ? Il ne manquait qu’Haberrer du Crédit Lyonnais et Daniel Bouton de la Société générale pour faire bonne mesure. Les tributaires de l’eau distribuée par Vivendi, au prix fort, pour racheter Seagram et un appartement de 17,5 millions de dollars sur Park avenue,ont dû avoir chaud au coeur à la vue d’un tel spectacle…