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Edition 2025 de l’Université d’été légitimiste Saint-Louis

Edition 2025 de l’Université d’été légitimiste Saint-Louis
Entretien avec Jean du Pélem, responsable de l’Université légitimiste Saint-Louis:

 

Pouvez-vous nous présenter la session dont vous êtes responsable?

L’université Saint-Louis s’inscrit dans le programme de formation de l’Union des cercles légitimistes de France : elle a un triple objectif. Elle cherche d’abord à faire connaître la doctrine légitimiste, par le biais de conférences et de cellules – ou ateliers – par le biais desquelles les participants, qu’ils viennent pour la première fois ou soient assidus, approfondissent la doctrine du mouvement et leur connaissance de la tradition à des degrés divers. Elle a ensuite pour intention de réunir des personnes désireuses de contribuer, chacune à leur niveau de compétence, à une meilleure connaissance de la pensée traditionnelle, en réfléchissant sur une notion, en mettant en lumière un aspect méconnu de notre histoire, ou encore en tentant, dans une démarche prospective que nous tendons à développer depuis quelques années, de montrer quelles réponses les idées traditionnelles que nous défendons peuvent apporter aux problèmes bien concrets qui sont aujourd’hui ceux de notre société et de notre pays. Enfin, elle donne l’occasion aux participants de nouer des liens, aspect capital dans une société atomisée où la solitude est pour beaucoup une réalité : ainsi, des affinités se créent, permettant ainsi de construire une communauté intellectuelle et politique solide, prélude de la reconstruction plus générale à laquelle nous entendons bien modestement œuvrer.

Quel est le bilan de l’édition 2024 ?

Pour son édition 2024, la trente-quatrième, l’Université Saint-Louis était orientée autour du thème « identité et communauté » : il s’agissait de réfléchir à la place de l’identité dans une France éclatée et communautarisée, à l’heure où nos contemporains peinent à se définir et à se reconnaître dans une affiliation spécifique. Outre une réflexion théorique sur ce que l’identité a de fondamental dans la façon dont un individu ou un corps se définissent, sur les différentes réalités auxquelles le concept renvoie, et les différents sens qu’a pu connaître ce terme, on a aussi cherché, en interrogeant l’exemple de l’Ancien Régime, à apporter des éléments de réponse à des problématiques bien contemporaines, telles que la gestion de communautés qui ne se reconnaissent pas dans notre fonds culturel commun, l’intégration des étrangers ou encore la façon dont notre culture, considérée sous le prisme de la langue, peut évoluer en intégrant des apports extérieurs.

Quel objectif visez-vous ?

Au-delà du triple objectif présenté plus haut, il s’agit tout simplement de proposer un environnement de travail qui soit tout à la fois accessible et exigeant, dans lequel les néophytes, pour ainsi dire, puissent accéder en une semaine à la richesse et à complexité de la pensée traditionnelle, tout en permettant aux aficionados de longue date de continuer à nourrir leur pensée et à enrichir notre doctrine en explorant des domaines – et ils sont nombreux – que nous n’avons pas encore pu mettre en valeur. A ce titre, les conférences essaient d’alterner les sujets théoriques et les exemples historiques qui en sont l’illustration concrète. Cette année, nous avons ainsi eu la joie d’accueillir M. Guilhem Golfin, docteur en philosophie et auteur de plusieurs ouvrages, renouant ainsi avec la présence d’universitaires lors de nos universités d’été d’une façon que l’on espère pérenne.

Les étudiants ont-ils le même niveau ?

Nous accueillons des étudiants de différents niveaux, et sommes particulièrement attachés à cette diversité : un nombre non négligeable de participants sont enseignants, et savent que le meilleur moyen de s’approprier une pensée est encore chercher à la transmettre à d’autres. Inversement, le fait d’avoir dédoublé cette Université d’été en créant le camp chouan a permis une certaine harmonisation des niveaux qui a permis à notre structure de se recentrer sur l’aspect recherche et prospective, que les impérieuses nécessités de la formation nous avaient parfois conduits à laisser de côté au cours des années précédentes. De manière générale, plusieurs pistes sont étudiées pour améliorer l’accueil de primo-participants et favoriser ainsi le volet enseignement, qui fait partie, avec la recherche, des activités propres à chaque université. Cette année, nous avons ainsi prévu la constitution d’une cellule propre aux débutants, dont se chargera l’un des cadres les plus expérimentés de cette Université ; de même, nous réfléchissons à adjoindre aux cinq jours que dure l’Université, dans un avenir plus ou moins proche, un week-end de formation d’un format plus adapté à ce qu’il est convenu d’appeler le « grand public », et qui faciliterait aussi la diffusion de notre doctrine.

Comment travaillez-vous ?

L’Université Saint-Louis dure cinq jours qui, à l’exception du mercredi dont l’après-midi est consacrée à une promenade permettant de découvrir un lieu culturel des environs, se déroulent sensiblement selon le même modèle : la matinée ouvre sur deux heures de cellule, au cours desquels on travaille en petit groupe sur un certain nombre de textes, rassemblés dans un cahier propre à chaque édition de notre Université d’été. Le but de ces groupes de travail plus restreints est de favoriser la réflexion par le travail commun, mais aussi de permettre des discussions plus libres sur des points peut-être plus ardus à comprendre. Ils ont enfin une dimension pratique, permettant à chacun de se former aux techniques de la prise de parole, du débat mais aussi de l’animation d’un cercle d’études, cellule de base de l’UCLF. La matinée s’achève par une conférence, lors de laquelle un sujet en lien avec le thème de l’Université d’été est présenté aux participants, selon une progression tout au long des cinq jours qui cherche, autant que faire se peut en un laps de temps somme toute assez bref, à présenter la variété des problématiques, et des réponses qui en découlent, liées au thème retenu. L’après-midi fonctionne sensiblement sur le même modèle.

Pourquoi cette méthode ?

Comme évoqué précédemment, alterner entre ces deux exercices, sur le modèle universitaire bien classique des cours magistraux et des travaux dirigés, ou TD, permet de répondre au double objectif de formation et de réflexion de notre session. L’objectif est aussi pédagogique, puisque la variété des méthodes permet de s’emparer plus complètement et plus facilement des thèmes étudiés, tandis que l’animation des cercles d’études apparaît comme un atout pour les cadres qui en sont chargés, en ce qu’elle les force à une précision intellectuelle toujours plus poussée. De manière générale, les deux exercices sont complémentaires, et les thèmes abordés dans les conférences sont souvent discutés et approfondis dans les cellules.

Vers quelles activités orientez-vous les étudiants à l’issue de cette session de formation ?

Cette Université est surtout remarquable par ses fruits ; la communauté qu’elle crée de facto entre ses membres a déjà été évoquée, et chaque année le groupe d’études informels constitué d’anciens de cette Université s’enrichit de nouvelles bonnes volontés, qui contribuent à faire avancer nos travaux, ou à ouvrir de nouvelles perspectives de réflexion ! Certains participants ouvrent des cercles d’études, ou contribuent à faire vivre ceux qui existent déjà, à leur retour ; d’autres développent d’autres activités plus ponctuelles, en lien avec le Secrétariat du Prince, ou d’autres structures qui peuvent nous être liées ; d’autres encore, venus sans appartenir à l’UCLF, participent à la diffusion de notre doctrine dans des organisations aux buts parfois proches, mais qui ignoraient notre doctrine ou nos travaux ; mais surtout, nombreux sont ceux qui reviennent les années suivantes, ramenant souvent avec eux des amis, à qui ils tiennent à faire découvrir cet oasis de la pensée traditionnelle !

Quelles sont les perspectives pour 2025?

Elles sont diverses : le thème choisi, « l’action légitimiste », cherche à apporter des éléments de réponse à une question de plus en plus lancinante, comment agir conformément aux principes traditionnels, tant sur le plan religieux que naturel, dans un monde qui leur est de plus en plus étranger, pour ne pas dire opposé ? Au-delà de l’objectif intellectuel et pratique, il s’agit aussi de faire grossir les rangs des participants ; pour cela, nous avons quitté la Bretagne pour choisir une localisation plus centrale, près de Poitiers, et vous invitons bien sûr à venir découvrir de vos yeux ce que nous venons d’essayer de dépeindre par ces quelques mots.

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