31 associations et plates-formes civiles, promotrices de l’objection de conscience, ont élaboré un Décalogue afin d’offrir des critères pratiques aux parents qui se trouvent face à l’enseignement de l’Education pour la citoyenneté. Le décalogue argue le fondement juridique de la liberté d’éducation et de l’objection de conscience et explique la façon dont les parents doivent présenter la communication au centre éducatif. On rappelle que l’objection de conscience est, selon la jurisprudence du Tribunal constitutionnel, un droit reconnu explicitement et implicitement dans la Constitution espagnole, art. 16.1 sur la liberté idéologique et religieuse, et pour son application un développement légal spécifique à chaque matière ou cas n’est pas nécessaire. En ce sens, les parents objecteurs exercent un droit constitutionnel, par conséquent tout type de sanction, de condamnation ou de représailles de la part de l’administration, est inadmissible.
La présentation de la déclaration d’objection peut arriver avant ou après le début du cours et le centre éducatif a l’obligation de recevoir cette communication. Une fois présentée, l’élève ne devra pas assister aux cours d’Education pour la citoyenneté, même si en aucun cas n’est justifiée l’absence de l’élève de l’école, qui pourra avoir des activités alternatives, pourvu qu’elles ne contredisent pas les convictions des parents.
Dans sa dernière Lettre pastorale, Mgr Demetrio González, évêque de Tarazona, signale que même si certains ne la considèrent pas si grave, il considère l’alarme justifiée :
"il faut lire attentivement la loi sur l’éducation et les décrets réels qui la développent, pour se rendre compte de ce prétend le législateur : éduquer la conscience morale des enfants et des jeunes qui seront les hommes de demain. L’histoire jugera ceux qui ont élevé la voix pour dénoncer ce qui nous semble un outrage à la liberté et pour aider les parents à un discernement serein […] les parents peuvent recourir à tous les moyens légitimes à leur portée pour empêcher ce qui peut nuire à leurs enfants".