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Education : les bonnes intentions ne suffisent pas

Extraits de l'éditorial d'Aymeric Pourbaix dans Famille chrétienne :

C "[L]e ministre Luc Chatel a mis l’accent sur une vieille recette remise au goût du jour, celle des «hussards noirs de la République» inscrivant au tableau des écoles primaires «ces petites maximes à réciter et à commenter», portant sur la distinction du bien et du mal, la politesse, le respect, la loyauté ou la franchise. Il s’agit, nous dit-on, d’aider chaque élève à renforcer sa conscience morale dans des «situations concrètes et en référence aux valeurs communes à tout honnête homme». Saluons donc le souci aussi bien de la formation morale de l’enfant que de son développement intellectuel ou physique. Après tout, découvrir en 2011 que l’enfant a une conscience morale, ce n’est jamais trop tard… Outre-Manche, après les émeutes urbaines de cet été, le Premier ministre David Cameron a fait un diagnostic comparable, attribuant ces violences à la perte de la notion du bien et du mal.

Mais les bonnes intentions ne suffisent pas, il faudra les appliquer réellement, et surtout bien y associer les parents, premiers éducateurs de leurs enfants. Il y a tout lieu pour eux de rester vigilants sur le contenu même de cette morale qui devrait être enseignée. Car dans le même temps, la polémique enfle à propos de ces manuels de sciences de la vie et de la terre ­destinés aux premières : sous couvert de lutte contre les discriminations, ceux-ci véhiculent une certaine confusion des identités sexuelles, féminine et masculine. C’est la fameuse théorie du genre – nous y reviendrons prochainement –, qui postule que la société n’a pas à imposer de choix sexuels, ceux-ci relevant de la seule volonté humaine, et non d’une quelconque nature.

De quelle morale s’agit-il : morale séculaire ou air du temps ? Ce prosélytisme idéologique, refusé par une partie de sa propre majorité – 80 députés et plus de 37 000 signataires sur ecoledeboussolee.org – embarrasse certes le ministre, mais pour l’instant celui-ci campe sur ses positions. Pas question de retirer les manuels, d’autant que ce serait empiéter sur la liberté des éditeurs scolaires, ainsi que sur celle des professeurs qui, selon Luc Chatel, sont libres de ne pas utiliser ces ouvrages. Dès lors, on peut se poser la question : de quelle morale s’agit-il finalement ? De celle fondée sur la sagesse des siècles ? Ou bien celle, élastique, véhiculée par l’air du temps ou les groupes de pression ? Allons Monsieur le ministre, encore un effort pour devenir un vrai réformateur !"

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1 commentaire

  1. Morale séculaire ou plutôt “morale naturelle”?
    c’est l’un des fondamentaux de la théologie catholique les plus mal compris et la théorie du genre est une bonne occasion d’enrichir le débat pour Famille chrétienne.

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