Sur certains points – l’eugénisme, l’euthanasie – l’Allemagne a tiré les leçons du cauchemar nazi, et est heureusement plus vigilante que d’autres pays d’Europe occidentale.
Mais sur les questions d’éducation, c’est apparemment l’inverse : une loi interdit l’instruction des enfants dans le cadre familial, l’ "école à la maison". Et cette loi date… de 1938.
Ce qui nous vaut cette scène dont ont été victime les Remeike : le matin du 20 octobre dernier, des policiers se sont présentés chez eux et ont obligé leurs enfants, en larmes, à embarquer dans un véhicule de police pour être emmenés de force dans une école publique. Les policiers ont dit avoir pour ordre de poursuivre cette pratique jour après jour.
Deux philosophies de l’éducation s’affrontent ici :
- Celle de la loi allemande, partagée par tous les totalitarismes, est que la société est, à travers l’Etat, la première éducatrice des enfants. Adolf Hitler la revendiquait en 1937 :
"[C]e nouveau Reich ne confiera sa jeunesse à personne, mais prendra lui-même la jeunesse et donnera à la jeunesse sa propre éducation."
- L’autre, c’est celle du droit naturel : "les parents sont les premiers et les principaux éducateurs de leurs enfants" (lettre aux familles, §16)
Jan-Pawel
Il faudrait que la Cour Constitutionnelle allemande se penche dessus….
Lorc
Il est regrettable que l’Etat ait recours à de tels moyens d’ingérence. Cela dit, si son ingérence et les mesures d’interdictions qu’il appliquerait étaient conditionées par des critères conformes à la société démocratique et aux valeurs du pays (christianisme), cela ne permettrait-il pas d’éviter que certains enfants soient barricadés chez eux par leurs parents (je penses en particulier aux enfants musulams) ce qui n’est pas fait pour aider à l’intégration? Le problème ne tient-il pas à l’étendue du droit de regard de l’Etat ainsi que aux principes sur lesquels il fonde son action?
Anonyme
C’est regrettable mais c’est bien cela le problème sous jacent: l’allemagne craint la creation d’ensignements ou d’ecoles paralleles chez les Turcs. Des amis français en allemagne se sont vus catégoriquement refusé cette possibilité.