Jeanne Smits consacre dans Présent d’aujourd’hui une pleine page au nouveau "Guide de l’Education sexuelle", diffusé en décembre dernier dans les académies par la Direction de l’enseignement scolaire.
Le fond de ce qui est enseigné est désastreux, marqué du sceau de la culture de mort.
Mais la forme est tout aussi inquiétante : les "méthodes pédagogiques" recommandées sont de la manipulation pure et simple. Les expressions utilisées semblent issues du manuel de rééducation de quelque goulag totalitaire. Tel "module" vise par exemple à "Faire émerger les éventuelles résistances à l’utilisation des moyens de contraception", pour que les objections puissent être contrées par le "groupe", imperceptiblement canalisé par l’enseignant.
Présent reproduit en fac-simile une page éloquente du manuel, que je recopie :
Module 3 – orientation sexuelle
Objectif opérationnel : Permettre aux jeunes d’identifier les stéréotypes liés à l’orientation sexuelle véhiculés par la société.
Outil proposé : abaque
Quelques affirmations concernant l’orientation sexuelle :
– "Une lesbienne est un garçon manqué."
– "Un homo est une fille manquée."
– "Tout le monde naît hétérosexuel."
– "On reconnaît un(e) homosexuel(le) à son attitude."
– "On peut toujours choisir sa sexualité." […]
A l’issue de ce module
Les élèves auront été amenés à réfléchir sur les conséquences des stéréotypes et des jugements portés sur l’orientation sexuelle des personnes.
Les notions d’égalité, de respect mutuel, d’acceptation des différences devront avoir été abordées.
Le tristement célèbre sujet du bac "défendez l’IVG" de l’année dernière n’était donc que la partie émergée d’un iceberg : celui du viol des consciences des enfants (ici de 13-14 ans) et du mépris des droits des parents.
Anonyme
c’est scandaleux.
Je pense que c’est le professeur de svt qui devra traiter cette partie du programme?
A partir de la rentrée 2006?
Anonyme
Faire une lecture critique du dit guide me semble être une bonne solution car on a ici tout le prêt à penser actuel sur le sujet, après tout, cela peut être commode.
Tintoun
Pour de jeunes esprits très sensibles au regard des autres à cet age là (12-14, et encore ce n’est pas fini après), cet ouvrage et les directives qui l’accompagne sont “intrinsèquement pervers”.
Je partage l’analye de HV : ” les “méthodes pédagogiques” recommandées sont de la manipulation pure et simple. Les expressions utilisées semblent issues du manuel de rééducation de quelque goulag totalitaire.”
Tout cela laisse perplexe. Déjà, proposer ce débat (que dis-je, manipulation) moral à des étudiants peut-être douloureux, mais alors que dire d’enfants en pleine construction vers l’age adulte ?
C’est pourquoi je ne partage pas vraiment l’avis précédent sur la question. Une lecture critique de la part de quelqun qui n’a pas suffisamment de conaissance me parraît être du domaine de l’utopie. N’est libre de juger d’un problème que celui qui le conçoit tout à fait.
Anonyme
La “lecture critique” devrait être faite par les lecteurs du Salon Beige, pas en classe avec des enfants. C’est comme cela que j’ai compris le commentaire critiqué.
Tintoun
Dans le manuel proposé, il n’est en fait pas question de “lecture critique”, vu que l’avis est déjà donné sur des questions morales.
C’est bien ce que dénoncent Présent et HV !
Anonyme
Le passage recopié enseigne le respect dû à chaque être humain : c’est ce qu’ensigne l’Eglise. Enfin sur l’Homosexualité la condamnation concerne l’ACTE et non pas les PERSONNES. L’Eglise nous invitent à les accueillir et non à les brûler.
A RETENIR :
CEC n° 2358
(85) Un nombre non négligeable d’hommes et de femmes présente des tendances homosexuelles foncières. Ils ne choisissent pas leur condition homosexuelle; elle constitue pour la plupart d’entre eux une épreuve. Ils doivent être accueillis avec respect, compassion et délicatesse. On évitera à leur égard toute marque de discrimination injuste. Ces personnes sont appelées à réaliser la volonté de Dieu dans leur vie, et si elles sont chrétiennes, à unir au sacrifice de la croix du Seigneur les difficultés qu’elles peuvent rencontrer du fait de leur condition.
Anonyme
humm j’aurais dû me relire. désolé…
Henri Védas
Vous avez raison, mais le scandale ne porte pas sur chaque proposition prise isolément. La plupart sont indéfendables, et cela participe de la manipulation : le “groupe” sera amené à arriver a un consensus sur les propositions contraires, à savoir “les homosexuels sont nés comme cela” ou “on ne peut pas choisir sa sexualité.” Or ces dernières propositions, trop générales, sont également fausses.
On ne peut en outre pas remplacer impunément l’expression qu’utilise le CEC (des personnes présentant des “tendances homosexuelles foncières”) par “homosexuel”, comme s’il s’agissait de synonymes : ce dernier terme suppose le passage à l’acte. Cela serait comme utiliser de manière équivalente kleptomane et voleur : tous les kleptomanes ne sont pas voleurs, tous les voleurs n’ont pas l’excuse d’être kleptomanes.
Anonyme
Certes mais le CEC parle de “condition homosexuelle; elle constitue pour la plupart d’entre eux une épreuve”, qui a le mérite d’être clair…
Certes vous avez raison on ne nait pas homo on les devient mais ce processus n’est guère une gloire pour eux ils ne se disent pas “tiens si je devenais PD pour emmerder le Pape ?”.
Cela provient parfois de chocs psychologiques : le cas de Genet est particulièrement intéressant.
Je ne pense pas que le choix de sa sexualité est à 100% conscient.