Lu sur le site du diocèse de Fréjus-Toulon :
"Paroisses du Cannet-des-Maures et du Luc
En cette période électorale, toutes les personnes de bonne volonté, et donc normalement à plus forte raison tous les catholiques, doivent effectuer des choix électoraux qui tout d’abord respectent les principes non négociables.
Que sont les principes non-négociables ?
Ce sont des principes qui touchent à la protection et à la promotion de la dignité de la personne humaine.
Benoît XVI, lors du discours aux participants au congrès promu par le Parti Populaire Européen, affirmait : "En ce qui concerne l’Église catholique, l’objet principal de ses interventions dans le débat public porte sur la protection et la promotion de la dignité de la personne et elle accorde donc volontairement une attention particulière à certains principes qui ne sont pas négociables.
Parmi ceux-ci, les principes suivants apparaissent aujourd’hui de manière claire :
la protection de la vie à toutes ses étapes, du premier moment de sa conception jusqu’à sa mort naturelle ;
la reconnaissance et la promotion de la structure naturelle de la famille – comme union entre un homme et une femme fondée sur le mariage – et sa défense contre des tentatives de la rendre juridiquement équivalente à des formes d’union radicalement différentes qui, en réalité, lui portent préjudice et contribuent à sa déstabilisation, en obscurcissant son caractère spécifique et son rôle social irremplaçable ;
la protection du droit des parents d’éduquer leurs enfants."Des points adressés aux catholiques mais aussi à tous les hommes de bonne volonté
Il précise bien que ces principes non négociables ne sont pas des vérités de foi, "même si ils reçoivent un éclairage et une confirmation supplémentaire de la foi", mais s’adressent à tous les hommes car "ils sont inscrits dans la nature humaine elle-même et ils sont donc communs à toute l’humanité." Leur négation ou incompréhension constituant "une offense contre la vérité de la personne humaine, une blessure grave infligée à la justice elle-même."
La place de l’Eucharistie
Pour les catholiques, il est intéressant de voir que le respect de ces principes relèvent de la "cohérence eucharistique". En effet Benoit XVI rappelle dans l’exhortation apostolique Sacramentum Caritatis que le culte n’est jamais un acte purement privé, mais requiert un témoignage publique. Cette cohérence à laquelle notre existence est appelée nous oblige (de par notre condition humaine) à témoigner, à promouvoir chaque point non négociable. Et lorsque Benoit XVI nous dit que "cela a, entre autres, un lien objectif avec l’Eucharistie (cf. 1 Co 11, 27-29)". Nous devons donc toujours, afin de ne pas avoir un discours militant, mais de permettre à Dieu d’agir en nous, à travers nous, nous nourrir de l’Eucharistie, fréquenter Jésus le plus souvent possible grâce à la communion et à l’adoration.
La responsabilité de l’Église
C’est pourquoi l’Église, corps mystique du Christ, à la responsabilité de porter haut et fort les principes non négociables. D’ailleurs Benoit XVI le rappelle en enjoignant les pasteurs à les relayer auprès du troupeau : "Les Évêques sont tenus de rappeler constamment ces valeurs ; cela fait partie de leur responsabilité à l’égard du troupeau qui leur est confié."
Membres d’Église, passons donc au crible de ces principes les différents programmes qui nous allons lire… Et prions pour notre pays en ce contexte électoral, les électeurs que nous sommes, pour tous les candidats, afin que nous prenions tous la mesure de la responsabilité qui nous incombe à œuvrer pour la vérité de la personne humaine, pour la justice elle-même !"