Dans un entretien au Journal du dimanche, Augustin Legrand -responsable des Enfants de Don Quichotte– a redit sa détermination à monter une nouvelle opération médiatique :
"Nous préparons un nouveau campement, qui sera installé avant le 15 décembre dans Paris […] Nous hésitons encore sur les lieux, nous pensons aux bords de la Seine. (…) On a aussi dans l’idée de mettre des tentes dans les églises, les temples, les lieux de culte."
Même dans la Mosquée de Paris ? Patrick Doutreligne, délégué général de la Fondation Abbé-Pierre, rejoint l’idée :
"Nous ne sommes pas très chauds pour un campement dehors. Le risque est que des gens quittent des hébergements de stabilisation ou des hôtels pour le rejoindre. En revanche, des lieux de culte, pourquoi pas ? Symboliquement, c’est plus fort."
À la Conférence des évêques de France, on estime que «ce n’est pas une bonne idée, pour plusieurs raisons, à commencer par des raisons pratiques et sanitaires». Pas d’abord pour des raisons cultuelles ? Le vicaire épiscopal à la solidarité pour le diocèse de Paris, le P. Olivier Ribadeau-Dumas est plus catégorique :
"Les églises ne sont pas des lieux pour installer des tentes. Et l’Église n’est pas pour les opérations médiatiques."
Néanmoins, le diocèse de Paris "n’exclut pas" de mettre à disposition des «locaux ecclésiaux» (salles paroissiales, …), avec «l’accord du clergé local» et à condition que les activités prévues puissent s’y tenir. «Il faut sortir de l’idée que l’Église possède des locaux inoccupés».