Depuis la loi de 1905, 144 églises ont été désaffectées – perdant leur statut cultuel –, dont 30 bâties au XXe siècle. Parmi ces 144 sanctuaires désaffectés, 30 ont été détruits, 44 transformés en vue d’un usage autre que cultuel et 5 vendus pour servir d’habitations. Sur les 45 000 églises de France, 10% appartiennent à des communes de moins de 200 habitants et 75% à des communes de moins de 3000 habitants. Avec l’exode rural, certaines ont des difficultés financières croissantes pour entretenir leurs monuments. Surtout quand ils ne sont pas protégés par l’État au titre des Monuments historiques – c’est le cas des deux tiers des lieux de culte – les privant de l’aide publique. Les édifices du XIXe siècle sont les plus menacés. Les 12000 églises neuves ou modifiées à cette époque et les 3000 églises, couvents ou chapelles bâtis après 1905, représentent 35 % du bâti actuel. Mais seulement 15 % des églises protégées au titre des Monuments historiques. Certaines restent fermées. 67 % des Français estiment qu’il faut chercher à préserver le plus grand nombre d’églises.
Dans tous les cas, le curé de la paroisse et l’évêque doivent donner leur accord écrit à la désaffectation d’une église paroissiale. La loi de 1905 précise que
"la désaffectation des édifices cultuels communaux est prononcée par arrêté préfectoral à la demande du conseil municipal, lorsque la personne physique ou morale ayant qualité pour représenter le culte [le curé, l’évêque ou la Commission diocésaine d’art sacré] affectataire aura donné par écrit son consentement à la désaffectation".