Le père Rafik Greiche,
chargé de presse de la conférence épiscopale catholique d’Égypte, pense
que « la destitution du président Morsi est un jour heureux pour les
chrétiens ».
« L’armée
a exécuté la volonté du peuple. Ces derniers jours, le peuple a exprimé
cette volonté sans aucune équivoque à travers des millions de
signatures et de gigantesques manifestations au Caire et dans l’ensemble
du pays ».« Certains
médias occidentaux le décrivent maintenant comme un coup d’État. Un
putsch, c’est quand des officiers s’emparent du pouvoir et agissent sans
l’approbation du peuple. Mais c’est exactement ce qui n’a pas eu lieu
en Égypte. Par ailleurs, l’armée voulait éviter l’effusion de sang
annoncée par les Frères musulmans. Voilà pourquoi elle est intervenue ».« La destitution de Morsi et le nouveau départ politique sont un
jour heureux pour nous autres chrétiens d’Égypte et pour tous les
Égyptiens. Nous espérons que nous ne serons pas exclus du processus
politique qui nous attend ».« les
Frères musulmans n’étaient pas préparés à gouverner. En outre, ce qui
leur importait dès le début, c’était l’édification d’un califat
islamique, et non l’Égypte en soi. Le peuple ne voulait plus l’accepter
plus longtemps ».
Le père Greiche craint que les Frères musulmans chassés du
pouvoir ne se vengent et attisent des troubles :
« Hier et avant-hier,
des exactions ont été commises contre une église catholique près de
Minya. Le bâtiment a été légèrement endommagé. Mais ce sont surtout les
commerces chrétiens à proximité qui ont été sinistrés ».