Il n’y a pas que la Roumanie qui vote ce dimanche. En Pologne aussi. Décryptage par Conflits :
Le premier tour de la présidentielle polonaise, prévu le 18 mai, s’annonce décisif pour l’orientation européenne du pays. La campagne oppose Rafal Trzaskowski, maire pro-européen de Varsovie, au nationaliste Karol Nawrocki, proche de Donald Trump. Elle a porté sur des thèmes identitaires : Ukraine, migrations, relations UE/États-Unis.
Selon les sondages, Trzaskowski arrive en tête avec 32,6 %, devant Nawrocki à 26,4 %. La gauche, fragmentée, ne pèse que 11 %. Une victoire de Trzaskowski consoliderait la coalition pro-européenne et faciliterait les réformes bloquées par le veto du président sortant Andrzej Duda. En revanche, un succès de Nawrocki réinstaurerait une cohabitation conflictuelle, menaçant la stabilité politique.
Nawrocki a dû faire face à des accusations liées à un achat immobilier controversé. Il bénéficie toutefois d’un soutien affiché de Donald Trump et du Roumain George Simion, qui devrait remporter l’élection présidentielle qui aura lieu le même jour.
Pour Varsovie, l’enjeu est stratégique : au cœur du flanc est de l’OTAN, la Pologne est un acteur central de la pression sur la Russie.